Procès de CZ : le tribunal ordonne le versement d’une caution de 175 millions de $
Après l’épisode tumultueux du procès de Sam Bankman-Fried, la cryptosphère est de nouveau secoué par l’inattendu procès de Changpeng Zhao. En effet, ce dernier a des démêlés avec la justice américaine. Il est confronté à une décision de justice pour un procès où il a déjà indiqué qu’il plaiderait coupable. CZ a dû verser une caution de liberté provisoire de 175 millions de dollars sous certaines conditions, en attente de son procès.
Un retournement de situation défavorable pour Changpeng Zhao
Étant dans le collimateur des régulateurs, Binance semble être loin de trouver une issue favorable. Notamment, en considérant la procédure d’enquête engagée par le département de justice (DoJ) US depuis 2018. En effet, Binance avait été accusé de ne pas avoir efficacement agir pour éviter son utilisation à des fins criminelles.
Malgré cela, Binance avait, depuis quelques années, opéré une transformation réglementaire globale ayant engendré plusieurs programmes. Changpeng Zhao était constamment à la tête de cette dynamique.
Bien qu’ayant évolué vers une image de CEO plus classique, cela paraît insuffisant pour effacer les défis auxquels il fait face actuellement. CZ est, aujourd’hui, contraint à abandonner son poste de CEO de Binance.
CZ risque-t-il une peine d’emprisonnement ?
Changpeng Zhao devra s’expliquer devant la justice américaine. En effet, celui-ci a plaidé coupable pour violation des lois sur le secret bancaire. De ce fait, il pourrait être condamné à 18 mois de prison ferme. Toutefois, les procureurs en charge de l’affaire envisagent la possibilité de demander une peine plus drastique, d’après le New York Times.
Il faut dire que CZ risque effectivement d’être incarcéré, mais avant, il doit déjà s’acquitter d’une amende de 50 millions de dollars. De plus, il devra immédiatement démissionner de son poste de PDG et ne peut occuper aucune fonction chez Binance pendant au moins 3 ans.
Présentement, CZ habite à Dubaï. En raison de cela, une caution de 175 millions de dollars lui a été fixé pour sa libération provisoire. En fait, Dubaï ne possède officiellement pas de procédure d’extradition vers les USA. Aussi, il est tenu de retourner aux USA au moins deux semaines avant février 2024.
9 millions d’euros perdus par le fonds d’assurance DYDX
dYdX est une plateforme d’échange décentralisée qui offre une variété de marchés. Il s’agit de marchés au comptant et de marchés à terme. Récemment, cependant, la plateforme a connu des temps difficiles au cours d’un week-end. Elle a subi une perte financière importante, estimée à 9 millions de dollars.
Le protocole DYDX victime d’une cyberattaque
Au cours du week-end, le protocole d’échange décentralisé dYdX a fait l’objet d’une tentative de piratage. Le 18 novembre, la plateforme a affirmé avoir retiré 9 millions de dollars du fonds d’assurance du protocole.
En pratique, ces fonds ont été utilisés pour combler les lacunes dans les liquidations effectuées sur le marché YFI. Par ailleurs, la plateforme assure qu’aucun fonds d’utilisateur n’a été affecté et que des investigations sont en cours.
Malgré cet incident, l’équipe de dYdX tient à rassurer les investisseurs sur le fait que le fonds reste rentable, avec 13,5 millions de dollars encore disponibles.
Il est à noter que le fonds d’assurance de la version 3 a été mis en place pour soutenir le protocole en cas de création de créances irrécouvrables. Il faut cependant souligner que ce fonds n’est pas géré par la DAO, mais directement par l’équipe dYdX.
Antonio Juliano explique l’attaque et les mesures de sécurité prises
Qu’est-ce qui aurait pu se passer ? Peu après, le fondateur de dYdX, Antonio Juliano, a donné des précisions sur l’incident dans un message sur X (Twitter). Il semble que l’attaquant ait réussi à manipuler le marché des jetons YFI, associés au protocole Yearn. Cette manipulation lui a permis d’influencer le cours et de profiter de la vague de liquidation qui a suivi. Le prix du jeton YFI a fortement chuté de 40 %, comme l’a révélé Arkham Intelligence.
Bien que les fonds des utilisateurs n’aient pas été impactés, les équipes de dYdX ont lancé une revue approfondie de tous les paramètres de risque du protocole. Des ajustements seront apportés à la fois à dYdX v3 et à dYdX Chain pour renforcer la sécurité.
Malheureusement, cette attaque survient à un moment inopportun. La semaine précédente, la plateforme avait annoncé l’ouverture de 33 marchés sur la dYdX Chain. Il convient de noter que la plateforme a récemment lancé sa propre blockchain dans l’écosystème Cosmos.
D’après la BRI, les stablecoins ne sont pas fiables
La Banque des Règlements Internationaux (BRI) est une organisation mondiale qui représente les banques centrales du monde entier. Elle a récemment publié un rapport daté du 20 juillet 2023 sur les stablecoins. Ce document remet largement en cause la crédibilité des crypto-monnaies liées aux monnaies traditionnelles telles que le dollar américain et l’euro.
La fiabilité des stablecoins comme moyen de paiement remise en question
Récemment, un engouement notable pour les stablecoins a été constaté, suscitant des avis divergents sur la valeur de cette crypto-monnaie. Bien que les États-Unis la reconnaissent comme une forme de monnaie, un récent rapport de la Banque des Règlements Internationaux (BRI) jette un regard critique sur cette perception.
La BRI a examiné attentivement 68 stablecoins et a conclu qu’aucun d’entre eux ne peut maintenir en permanence un lien fixe avec une valeur spécifique. Ce constat s’explique par le fait que ces crypto-monnaies sont souvent adossées à des actifs volatils tels que des obligations ou d’autres monnaies numériques. Elles sont donc sensibles aux fluctuations du marché.
Prenons le cas de Tether (USDT), l’une des stablecoins les plus populaires, censée être rattachée au dollar américain. Cependant, en mai 2022, le Tether a perdu la parité avec le dollar, s’échangeant à un prix inférieur pendant plusieurs jours.
La BRI souligne qu’en plus de son manque de stabilité, une crypto-monnaie de type stablecoin n’est pas fiable. La raison en est simple : ces monnaies sont souvent émises par des entités privées qui ne sont pas soumises aux mêmes réglementations que les institutions bancaires traditionnelles.
Quel impact cela peut-il avoir sur le marché des crypto-monnaies ?
Lorsque la valeur d’un stablecoin ne maintient pas la parité avec la monnaie à laquelle il est rattaché, cela entraîne une dépréciation pour ses utilisateurs. L’instabilité des stablecoins peut également ébranler la confiance dans les crypto-monnaies, ce qui pourrait avoir une incidence sur leur adoption en tant que moyen de paiement fiable ou réserve de valeur. Dans l’ensemble, le rapport de la BRI représente un défi important pour l’industrie des crypto-monnaies et le secteur des stablecoins.
USA : Vivek Ramaswamy, un candidat pro-crypto à la présidence
Le candidat à l’élection présidentielle aux Etats-Unis Vivek Ramaswamy a fait part de son orientation pro-crypto lors du North American Blockchain Summit. Il a exposé sa vision politique intitulée “Three Freedoms of Crypto” (les trois libertés de la crypto).
Dans le cadre de sa campagne, le candidat vise à instituer des réformes réglementaires. Ces réformes visent à stimuler l’innovation tout en préservant les libertés au sein de l’industrie des crypto-monnaies.
L’initiative est conçue pour répondre aux insuffisances perçues dans les réglementations actuelles de la SEC. Le candidat souligne ainsi son engagement en faveur d’un environnement réglementaire plus réactif et propice au développement du secteur.
Une approche politique axée sur la liberté, l’autonomie et l’innovation aux Etats-Unis
Avec sa proposition politique intitulée “Three Freedoms of Crypto“, Ramaswamy aspire à sauvegarder les libertés au sein de l’industrie des crypto-monnaies. Ce cadre englobe la liberté de coder, l’autonomie financière et la liberté d’innover. En ce qui concerne la liberté de coder, il affirme que le code est une question de discours. S’il reconnaît la nécessité pour le gouvernement de poursuivre les individus malveillants, il souligne l’importance de ne pas cibler les développeurs.
En ce qui concerne l’autonomie financière, le candidat émet des réserves sur les réglementations AML (Anti Money Laundering) et KYC (Know Your Customer), qu’il considère comme “militarisées“. Selon sa vision inspirée de Jefferson, les portefeuilles auto-hébergés devraient rester intacts. Ainsi, l’autonomie financière et l’indépendance seraient préservées.
L’approche des “trois libertés de la crypto” vise également à encourager l’innovation. En ce qui concerne la liberté d’innover, le candidat estime que l’adoption de règles administratives par les organismes de réglementation des États, plutôt que par le Congrès des Etats-Unis, entrave le processus d’innovation. Pour libérer les secteurs innovants, il prévoit d’abroger les réglementations jugées inconstitutionnelles et de réduire les effectifs fédéraux.
Vers une réglementation plus transparente pour faire face à la SEC
L’un des points forts de son discours a été sa critique du président de la SEC. Ramaswamy reproche à Gary Gensler de s’être abstenu de dire explicitement si l’Ethereum peut être considéré comme une valeur mobilière. Selon Ramaswamy, cette position aurait pour effet de renverser des réglementations qu’il juge inconstitutionnelles à l’égard des crypto-monnaies, si jamais il en devenait le président. Ces critiques s’inscrivent dans un contexte plus large de réforme administrative planifiée.
M. Ramaswamy souligne également le refus de Gary Gensler de fournir des indications claires sur le statut de la crypto-monnaie ETH. La position floue du président de la SEC sur la classification des crypto-monnaies comme l’ETH en tant que titres l’a conduit à promettre d’établir des règles transparentes au début de son mandat. Cette approche est présentée comme une alternative préférable au recours aux décisions d’application a posteriori de la SEC.
Vitalik Buterin révèle Plasma : une révolution dans l’industrie crypto ?
Avec l’introduction de Plasma par Vitalik Buterin, l’avènement d’une nouvelle ère se dessine dans l’écosystème crypto. Créé pour améliorer l’échelle de la blockchain, ce système garantit la révolution du secteur en optimisant la sécurité et l’efficacité des coûts de transaction. Ainsi, il pourrait métamorphoser la sphère crypto grâce à ses potentiels avantages.
Une amélioration dans la mise à l’échelle de la blockchain
Conçu en 2017, Plasma est une solution de mise à l’échelle de la blockchain ayant connu une évolution à travers diverses versions. D’abord, Minimal Viable Plasma et après, Plasma Cash. Ce système maintient la majorité des données et des calculs hors chaîne, à l’exception des dépôts, des retraits et des racines de Merkle. Toutefois, en raison de ses limites, en particulier, les coûts exorbitants de stockage des données des clients, il avait été remplacé par Rollups.
Mais, avec l’introduction des preuves de validité, à savoir ZN-SNARKs, le système regagne de l’attention. Il propose une meilleure solution crypto pour le stockage des données et ouvre la voie à la prise en charge d’un EVM (Ethereum Virtual Machine).
Il faut noter que le système rencontre d’importants défis dans le cadre de son expansion à l’EVM. En effet, la présence d’objets d’état sans propriétaire bien défini dans l’EVM, complique le contrôle et la disponibilité des données. Néanmoins, d’après Vitalik, Plasma pourrait surmonter ces obstacles grâce aux preuves de validité. Car, elles autorisent une chaîne Plasma exécutant un EVM tout en proposant une sécurité de taille pour une majeure partie des actifs.
Le rôle de Plasma dans le futur des cryptomonnaies
Bien que confronté à des défis, Plasma permet la réduction des coûts de transaction et l’optimisation de la sécurité. Cela est important pour les chaînes qui, autrement, fonctionneraient comme validiums.
En outre, ce regain d’intérêt pour ce système favorisera les constructions simplifiées et efficaces, l’amélioration de l’expérience des développeurs et la protection des fonds des utilisateurs. En introduisant Plasma, Vitalik offre une nouvelle vision pour la cryptosphère et une opportunité de reconsidérer et d’améliorer la blockchain.
Kronos Research victime d’une cyberattaque de 26 millions de dollars
Les attaques contre les plateformes cryptos, décentralisées ou non, se multiplient chaque semaine. Kronos Research, un fond de capital risque, en a récemment fait la douloureuse expérience. L’entreprise a été la cible d’un piratage lui ayant entraîné la perte d’une somme colossale de 26 millions de dollars.
26 millions de dollars envolés
Basée à Taïwan, Kronos Research, s’est spécialisé dans le domaine du trading de cryptomonnaies, de la gestion de marché et des investissements en capital-risque. Cette société a déclaré, le 19 novembre, avoir été la cible d’une intrusion non autorisée sur certaines de ses clés API. Soulignons qu’une clé API sert à effectuer des opérations sur des plateformes au nom de Kronos Research.
Confronté à cette faille de sécurité, le fond de capital-risque a dû suspendre toutes ses transactions afin de mener une enquête approfondie. Il a affirmé via un communiqué que les éventuelles pertes ne constituent qu’une fraction minime de ses fonds propres.
Cependant, d’après les analyses du crypto-enquêteur ZachXBT, le préjudice causé par cette attaque pourrait s’élever jusqu’à 25 millions de dollars. En effet, cinq transactions ont été effectuées depuis un portefeuille associé à Kronos Research. Celles-ci totalisaient au total 12 800 ETH. Il faut noter que Kronos Research a, par la suite, révisé ces chiffres. Ainsi, les pertes s’élèvent désormais à environ 26 millions de dollars en crypto-actifs.
WooX, une victime par ricochet du hack de Kronos Research
Kronos Research effectue une activité de teneur de marché sur la plateforme d’échange WooX. Ainsi, l’interruption de ses opérations suite à l’attaque a impacté l’écosystème, en l’occurrence la plateforme WooX. En effet, juste après le communiqué du fonds de capital-risque, nombreux sont les utilisateurs de WooX qui ont signalé la suspension des opérations sur la plateforme.
WooX a très vite confirmé cette information en annonçant également de son côté l’arrêt des opérations suite au hack de Kronos. Ce dernier est, en effet, le fournisseur principal de liquidité de la plateforme WooX. Néanmoins, cette dernière a souligné que les fonds des utilisateurs sont en sécurité. Il faut dire qu’avec ce hack, un total de plus d’un milliard de dollars a été dérobé en depuis le début de l’année 2023.
Allemagne : Commerzbank célèbre la licence crypto longtemps attendue
Le vent semble tourner en ce qui concerne l’approche des banques à l’égard du bitcoin (BTC) et des crypto-monnaies. L’époque où certaines institutions bancaires faisaient tout ce qui était en leur pouvoir pour restreindre l’adoption des cryptomonnaies est révolu. En effet, elles allaient jusqu’à empêcher leurs clients d’utiliser leurs cartes bancaires pour acheter des actifs numériques. À l’inverse, les banques tentent désormais de répondre à la forte demande de leurs clients en intégrant les crypto-actifs dans leur offre. La principale banque allemande, Commerzbank, exprime sa satisfaction d’avoir obtenu sa licence de crypto-monnaie, signe d’un changement positif dans la perception qu’ont les banques de cet univers financier émergent.
Commerzbank obtient la licence crypto : une avancée historique pour le système bancaire allemand
Depuis le début du premier trimestre 2022, Commerzbank, l’une des principales institutions bancaires allemandes, a soumis une demande de licence de conservation de crypto-monnaies aux autorités de régulation de la BaFin. Il s’agit de l’équivalent allemand de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) en France.
Aujourd’hui, près de deux ans plus tard, Commerzbank est ravie d’annoncer qu’elle a obtenu cette précieuse licence crypto. Dans son communiqué de presse daté du 15 novembre 2023, la grande banque allemande exprime sa fierté d’être la première banque généraliste à pouvoir désormais détenir des actifs numériques.
Le groupe bancaire entend renforcer son offre de services liés aux crypto-monnaies
Détentrice de sa licence crypto, Commerzbank exprime son intention de développer une large gamme de services liés aux actifs numériques, avec un focus particulier sur les crypto-actifs. Dans un premier temps, la banque multinationale prévoit de mettre en place une plateforme sécurisée et fiable, garantissant une conformité réglementaire totale, destinée à ses clients institutionnels fortunés. Ces clients institutionnels sont à la recherche d’un service professionnel de conservation de crypto-monnaies pour investir dans ce domaine.
Il y a tout juste une semaine, c’est le groupe bancaire suisse SEBA Bank qui a obtenu sa licence crypto, cette fois-ci à Hong Kong. Si la Commerzbank est la première grande banque allemande à s’aventurer dans les crypto-monnaies, elle ne sera sans doute pas la dernière. Un peu plus tard que sa concurrente, la Deutsche Bank a également demandé sa licence de conservation de crypto-monnaies en juin 2023. Espérons pour elle qu’elle n’aura pas à attendre aussi longtemps que la Commerzbank, pionnière dans l’ouverture de cette voie.
Corée du Sud : les futurs députés doivent révéler leurs investissement en cryptos
Le Parti Démocratique de Corée du Sud, majoritaire au Parlement, a rendu obligatoire la déclaration des investissements en actifs numériques pour tous les candidats à l’élection générale de 2024. Cette mesure a pour but de démontrer les valeurs morales du parti ainsi que sa volonté d’assurer la transparence dans les engagements financiers de ses membres.
Toute fausse déclaration sera sanctionnée
La déclaration d’actifs numériques devient une étape incontournable dès le début du processus de candidature. Elle est suivie par un comité de vérification chargé d’assurer la conformité des candidats. En cas de fausse déclaration, les candidats s’exposent à des sanctions allant jusqu’à l’annulation de leur candidature.
Han Byeong-do, président du comité de planification stratégique du Parti Démocratique de Corée du Sud, a annoncé cette décision après une réunion du Groupe de Planification Générale du Parlement. Il a souligné que la vérification des éventuels conflits d’intérêts liés à la détention d’actifs numériques se fera dès le début du processus de candidature, par le biais d’un comité dédié.
Renforcement de la régulation des actifs numériques en Corée du Sud
La régulation des actifs numériques s’étend également à d’autres aspects. La Commission des Services Financiers (FSC) a adopté une loi en juin 2023, applicable en 2024, visant à renforcer la protection des utilisateurs de crypto, la transparence des transactions et la discipline du marché. En février 2023, la FSC a également annoncé des plans pour réguler les actifs numériques comme des titres financiers, les intégrant ainsi dans le système financier formel et les alignant sur les normes des marchés financiers traditionnels.
Ces développements reflètent l’engagement continu de la Corée du Sud à intégrer les crypto-monnaies dans son économie tout en protégeant les intérêts des utilisateurs et en promouvant la transparence. La régulation des finances décentralisées reste un défi majeur, mais la Corée du Sud semble prendre des mesures significatives pour rester en avance dans ce domaine.
ETH : Après Coinbase, OKX déploie X1, son layer 2
L’année 2023 s’avère sans aucun doute être l’année des solutions de couche 2 sur la blockchain Ethereum. Après des initiatives comme Arbitrum et Optimism, des acteurs majeurs comme Coinbase ont également lancé leur propre layer 2. Aujourd’hui, OKX exprime son intention de suivre cette tendance en lançant sa propre solution de couche 2.
OKX dévoile X1, sa solution de couche 2
Fondée en 2017, OKX s’est imposée comme la deuxième plus grande plateforme d’échange de crypto-monnaies en termes de volume quotidien. En effet, ses échanges dépassent les 2,6 milliards de dollars.
Le 14 novembre, OKX a dévoilé une nouvelle majeure en lançant le testnet de X1, sa propre solution de deuxième couche.
Concrètement, X1 se présente comme un zkEVM, un rollup utilisant des preuves à connaissance nulle (zero knowledge proof). Cette solution intègre un écosystème compatible avec les EVM grâce à un EVM adapté aux zk-proofs.
Cette innovation est basée sur le Polygon CDK, un kit de développement conçu par Polygon Labs. Grâce à ce partenariat, OKX devient un contributeur au Polygon CDK, en investissant d’importantes ressources d’ingénierie pour optimiser la technologie de Polygon.
Contrairement à de nombreuses solutions Ethereum Layer 2, X1 n’adopte pas l’ETH comme jeton natif, préférant l’OKB, la crypto-monnaie spécifique à la plateforme OKX. Cette décision reflète la volonté d’OKX de rendre son jeton plus utile.
Actuellement en phase de testnet, il est possible de transférer des fonds du testnet Sepolia sur le réseau Ethereum. Le déploiement sur le réseau principal est prévu pour le premier trimestre 2024.
Les plateformes de crypto-monnaies font la course à la couche 2 sur Ethereum
Cette dernière annonce d’OKX intervient quelques mois seulement après le déploiement de Base, le réseau de deuxième couche développé par Coinbase. Base a rapidement gagné en importance en tant que L2 et occupe désormais la troisième place en termes de valeur totale bloquée (TVL), juste derrière Arbitrum et Optimism.
Arbitrum et Optimism ne sont toutefois pas les seules plateformes à avoir introduit leur propre solution de couche 2 sur Ethereum. En juillet dernier, ByBit a également lancé Mantle Network.
De son côté, le géant Kraken explore également les possibilités offertes par les solutions de couche 2. Selon certaines sources, Kraken est actuellement en discussion avec plusieurs équipes de développeurs en vue de créer une solution de couche 2 sur Ethereum.
La SEC reporte sa décision sur les ETF Bitcoin et Ethereum
Les grandes institutions financières américaines se heurtent à une résistance tenace de la part de la Securities and Exchange Commission (SEC). En effet, cet organisme est chargé de réglementer et de superviser les marchés financiers aux États-Unis. La SEC continue de jouer le rôle de gardien strict, retardant l’approbation tant attendue d’un fonds négocié en bourse lié au Bitcoin (ETF Bitcoin). Bien que certains s’attendent à une approbation dès cette semaine, le régulateur a récemment déclaré que certaines décisions seraient retardées jusqu’au 1er janvier 2024.
La SEC rejette les propositions de Grayscale et de Hashdex
Dans le détail, le régulateur dit avoir besoin de plus de temps pour prendre position sur des cas précis. Par exemple, la transformation du célèbre GBTC (Grayscale Bitcoin Trust) en ETF Bitcoin comptant. Rappelons qu’un ETF spot reproduirait directement la valeur actuelle du bitcoin, contrairement à un ETF à terme basé sur des contrats futurs. Dans ce contexte, c’est la demande d’ETF ETH qui attire l’attention du régulateur.
De même, la transformation de l’ETF à terme Hashdex en ETF au comptant est également à l’ordre du jour. Afin de compléter cette évaluation, la SEC estime qu’une extension de 45 jours est nécessaire pour examiner ces dossiers en détail.
La SEC prolonge les délais pour les ETF Bitcoin
Quel est l’objectif principal de cette extension de délai ? Il s’agit de minimiser le risque de manipulation du marché dans un écosystème financier qui est étroitement lié à chaque décision de la SEC. Les acteurs du marché surveillent de près la possibilité que le régulateur approuve un ETF Bitcoin cash.
Il est clair que malgré les meilleures prévisions d’approbations potentielles pour les ETF Bitcoin, les jours passent sans aucune bonne nouvelle. Il semble que le régulateur se positionne pour une annonce majeure en janvier 2024. En attendant, une réponse à la demande du géant financier Franklin Templeton est attendue aujourd’hui.