Le FMI préfère la régulation du marché crypto plutôt que son interdiction

Le Fonds Monétaire International (FMI) met constamment le Salvador sous pression afin qu’il se détourne de Bitcoin en tant que monnaie légale. Toutefois, le Fonds admet que prohiber les cryptos ne serait pas une solution judicieuse.

Le FMI examine l’adoption des crypto-actifs

Le FMI s’est prononcé sur le contraste présent dans l’environnement réglementaire crypto de l’Amérique latine et des Caraïbes. D’autres pays de la région adoptent les cryptomonnaies alors que c’est le contraire chez d’autres. En effet, l’inflation bat son plein dans plusieurs pays et les actifs numériques apparaissent comme une solution pour pallier ce phénomène. 

D’après Chainalysis, le Brésil, l’Argentine, la Colombie et l’Equateur font partie des 20 premiers utilisateurs mondiaux de cryptomonnaies. Chacun de ces gouvernements travaille sur la réglementation et déjà, 12 pays ont un cadre réglementaire ou œuvre pour son établissement. Parmi ceux-ci figure le Salvador qui est le premier pays au monde à avoir adopté Bitcoin comme monnaie légale.

Néanmoins, le FMI soutient que l’utilisation des cryptomonnaies expose à des risques tels que :

  • La volatilité, 
  • Le blanchiment de fonds,
  • L’évasion fiscale, etc.

Malgré cela, interdire les cryptomonnaies pourrait s’avérer inefficace à la longue, d’après lui.

Le Fonds penche tout de même pour les Monnaies Numériques de Banque Centrale

La première Monnaie Numérique de Banque Centrale au monde a vu le jour aux Bahamas. Il s’agit du Sand dollar ayant été adopté par les Bahamas en septembre 2020. On pourrait dire que les Monnaies Numériques de Banque Centrale conviendraient au FMI. 

En effet, ces dernières présentent, non seulement, tous les privilèges des cryptomonnaies. Mais, elles peuvent être aussi soumises au contrôle des autorités étatiques. 

À ce propos, le FMI déclare qu’avec de MNBC bien conçues, l’inclusion financière augmenterait en Amérique latine et aux Caraïbes. De plus, elles consolideraient l’aisance d’usage, l’efficacité des systèmes de paiement et la résilience. En réalité, le Sand dollar des Bahamas est considéré en tant que solution pour les populations non bancarisées. 

Le FMI voit l’interdiction des cryptos comme une mesure non appropriée. Cependant, son sujet de prédilection reste le développement des monnaies numériques d’État. D’ailleurs, pour Kristalina Georgiva, Directrice Générale du FMI, les cryptomonnaies ne sont rien.

Joseph James O’Connor : le hacker de Twitter condamné à 5 ans de prison

Depuis un certain temps, la cryptosphère est devenue le champ d’action des hackers. D’ailleurs, l’un d’entre eux fait la une des journaux des médias étrangers. Il est question de PlugwalkJoe, un fraudeur britannique de cryptomonnaie qui est reconnu pour ses nombreuses attaques. Notamment, son attaque par échange de carte SIM qui lui a permis de voler une somme de 794 000 dollars en 2019. Il vient d’écoper d’une peine de cinq ans d’emprisonnement. 

794 000 dollars en cryptomonnaie dérobés par PlugwalkJoe

PlugwalkJoe a été mis aux arrêts en Espagne en juillet 2021. Ce dernier a été ensuite extradé le 26 avril 2023, aux USA, pour assumer les conséquences de ses actions. En effet, plusieurs chefs d’accusation ont été retenus contre lui par les procureurs. Il s’agit entre autres :

  • D’intrusion informatique,
  • De fraude électronique,
  • De blanchiment de fonds.

Il a été non seulement condamné à cinq années d’emprisonnement, mais écope aussi trois ans de liberté surveillée. En plus de cela, il remboursera une somme de 794 012,64 dollars, représentant le montant dérobé.

Attaque par échange de carte SIM, et plusieurs autres crimes commis

Entre mars 2019 et mai 2019, PlugwalkJoe et ses acolytes ont monté un stratagème frauduleux utilisant des cartes SIM. Cela, dans le but de soutirer des cryptomonnaies à trois dirigeants d’une société cryptographique à Manhattan. Les actifs détournés valaient, à cette époque, 794 000 dollars. Leur valeur se chiffre aujourd’hui à 1,6 millions de dollars.  

En outre, entre 2019 et 2020, prenant possession des réseaux sociaux, il a, avec ses complices, fait du chantage à plusieurs médias (affaire NDCA). 

De plus, il est impliqué dans le piratage de Twitter ainsi que de ses outils administratifs en juillet 2020. Dans cette opération, les comptes de plusieurs célébrités et politiciens ont été piratés et ensuite dépouillés. L’attaquant a même ciblé certains d’entre eux pour faire du chantage.

Le Japon réduit les taxes pour les acteurs cryptos sur son territoire

Le Japon est un pays plutôt strict sur la réglementation de l’industrie des cryptos. Cependant, il prévoyait, depuis l’année dernière, un allègement de ses mesures fiscales pour les sociétés cryptos. Finalement, cet allègement est entré en vigueur cette semaine. Cela pourrait permettre au Japon d’attirer la cryptosphère sur son territoire.

Les taxes diminuées à hauteur de 30% pour les émetteurs de cryptomonnaies au Japon

Il a été annoncé ce matin que les émetteurs de tokens au Japon ne paieront plus d’impôts sur les gains cryptos non réalisés. Il faut souligner que depuis un certain temps, les gouvernements ont pris l’habitude d’imposer les bénéfices non réalisés des sociétés. C’était l’occasion pour l’État de jouir de l’augmentation inconvenante des valeurs boursières des sociétés post-Covid. 

C’est toutefois une situation que les gouvernements ont pris le soin de conditionner eux-mêmes. En effet, ceux-ci avaient généré des afflux de fonds afin de maintenir leur industrie durant la crise sanitaire.

Les émetteurs de tokens étaient contraints à payer des impôts sur les gains non réalisés qu’ils avaient mis de côté via la crypto. Heureusement, cette règle est dorénavant dépassée puisqu’elle a été révisée et mise en application par l’Agence Nationale des Taxes

Le pays dispose d’une régulation crypto très stricte

Ce projet de loi n’a été définitivement approuvé que cette semaine. Pourtant, il était en discussion depuis plusieurs mois. Désormais, les entreprises au Japon sont exonérées de 30% de taxes sur leurs gains. Il faut noter que ces derniers comprenaient des plus-values dissimulées.  

Bien évidemment, cet allègement pourrait attirer l’attention vu que le Japon est connu comme étant très stricte dans sa règlementation crypto. Mais, notons que c’est cette régulation stricte qui a permis aux victimes de FTX du Japon d’être vite remboursées. D’ailleurs, le Japon est intransigeant face au blanchiment d’argent. De plus, en juin 2022, il a interdit aux institutions non bancaires, l’émission de stablecoins sur son territoire. Il faudrait alors avoir une licence bancaire ou être dûment enregistré en qualité d’acteur financier pour émettre des stablecoins au Japon.

Des millions de dollars de NFT dérobés par de jeunes ados

Les épisodes de hacking sont devenus monnaies courantes dans la cryptosphère et même les NFT ne sont pas épargnés. Il est d’ailleurs remarqué que ces pirates deviennent de plus en plus astucieux dans la commission de leur forfait. Dans le cas actuel, il s’agit d’un hack présenté sous forme de formulaire commis, de surcroit, par des lycéens.

Le Discord d’Orbiter attaqué par des hackers

Le Discord du protocole Orbiter a été attaqué par des personnes malveillantes le mois dernier. En effet, un prétendu journaliste aurait contacté un modérateur du Discord d’Orbiter pour un éventuel traitement médiatique. Celui-ci aurait amené le modérateur à remplir un formulaire qui était en réalité corrompu. 

Grâce à ce formulaire corrompu, l’attaquant a pu accéder au compte Discord du modérateur pour publier une annonce de faux airdrop. Or, la fameuse annonce renvoyait vers un site d’hameçonnage (phishing). L’hacker a ainsi dérobé plus d’un million de dollars aux utilisateurs imprudents du protocole. 

OKHotshot, un analyste en sécurité NFT a révélé que depuis décembre 2021, environs 900 serveurs Discord ont été corrompus. Ce, dans le but de mener des attaques de phishing. Cela prouve que ce type de hack est légion dans ce milieu. Selon PeckShield, près de 32.000 portefeuilles ont été victimes de ce type d’assaut ces neuf derniers mois. Les assaillants ont détourné au total 73 millions de dollars de NFT et de tokens.

Des lycéens qui détournent des NFT pour s’offrir des Skins Roblox

On pourrait croire que les auteurs de ces forfaits sont des personnes âgées spécialisées dans ce domaine. Mais, ce n’est pas le cas. D’après Plum, un chercheur en sécurité, 95% de ces pirates sont des lycéens âgés de moins de 18 ans. Après leur larcin, ces derniers ne tardent pas à dépenser les fonds sans aucune gêne dans le luxe (vêtements, voitures). En effet, ils achètent sur le marché noir, des logiciels malveillants nommés « drainer ». Ce sont ces logiciels qui leur permettent de mener ces attaques de type phishing. Et bien évidemment, les programmeurs de ces logiciels perçoivent 20 à 30% des fruits de ce vol.

L’engagement de MasterCard en faveur des crypto-monnaies se renforce

MasterCard a récemment déposé une demande de marque pour une nouvelle technologie liée aux crypto-monnaies. Cette démarche démontre une nouvelle fois l’engagement de cette grande société de paiement à consolider sa position dans ce secteur. L’objectif est de fournir à sa clientèle mondiale des solutions améliorées pour les transactions impliquant le bitcoin et la technologie blockchain.

Simplifier les transactions crypto avec une technologie innovante en vue

Ces dernières années, MasterCard a montré un vif intérêt pour le Web3 et l’espace des crypto-monnaies. La société de paiement mondialement connue vient de déposer une demande de protection de marque pour une technologie basée sur la blockchain et les crypto-monnaies.

Dans le cadre de cette initiative innovante, MasterCard vise à simplifier les transactions en crypto-monnaies en réduisant les barrières entre les fournisseurs de services d’actifs numériques. L’objectif final est de développer une interface de programmation d’applications (API) téléchargeable. Il sera ainsi plus facile de vérifier les transactions au sein des réseaux de blockchain. En outre, cette nouvelle technologie simplifiera également les transactions et les échanges de crypto-monnaies.

Croissance stratégique de MasterCard dans les crypto-monnaies

La progression de MasterCard sur le marché des crypto-monnaies est marquée par une étape cruciale, celle de la demande de la marque. En février 2021, l’entreprise avait déjà exprimé son intention d’autoriser un nombre limité de crypto-monnaies sur son réseau. Depuis, MasterCard a développé de nombreux partenariats et collaborations stratégiques dans ce domaine.

Au cours de l’année 2021, l’entreprise s’est associée à plusieurs acteurs majeurs de l’industrie des crypto-monnaies. Tels que Bybit, Wirex, BitPay et LVL. En outre, MasterCard a établi un partenariat avec Bakkt, une société spécialisée dans les crypto-monnaies. Elle a également acquis Ciphertrace, une startup spécialisée dans l’analyse des crypto-monnaies. En collaboration avec Uphold et Gemini, MasterCard travaille par ailleurs au développement de cartes de crédit pour les crypto-monnaies.

En février 2023, MasterCard a annoncé le lancement d’un service de paiement opérationnel via l’USDC, confirmant son engagement dans ce secteur. Actuellement, l’entreprise accumule les brevets et dépose des demandes de brevets liés à la technologie blockchain dans le monde entier. Elle révèle ainsi sa volonté de jouer un rôle majeur dans ce domaine.

Négociations Binance US & SEC : le gel des avoirs reporté par une décision de justice

Il semblerait que Binance US, une filiale de la bourse de crypto-monnaies Binance, leader sur le marché, soit confrontée à une demande d’ordonnance restrictive temporaire. Celle-ci vise à bloquer les actifs américains. Cependant, il paraît qu’il y a un changement de cap, avec des discussions en cours entre Binance US et la Security and Exchange Commission (SEC). Voici les détails.

Binance US et la SEC : une période de négociations en perspective ?

Selon les informations rapportées par CoinDesk, le juge fédéral en charge de l’affaire opposant la SEC à Binance US a rejeté la demande de la SEC. En effet, cette dernière souhaitait geler les actifs de Binance US (BAM Trading), du moins pour l’instant. Cette décision de ne pas émettre d’ordonnance restrictive temporaire permettrait à la filiale dirigée par Changpeng Zhao de continuer à faire face à ses obligations financières.

Le juge du district de Columbia serait en effet disposé à restreindre partiellement l’accès aux actifs de Binance US. Cette proposition a été accueillie favorablement par la SEC, selon l’un de ses avocats, Jennifer Farer. “Nous sommes enclins à permettre à la société de continuer à opérer”, a-t-elle déclaré.

Une offensive inattendue contre la SEC

Mais il y a plus à noter. Le rapport de dix pages du tribunal met en lumière la position de la SEC dans cette bataille. Bien que l’agence mène une lutte acharnée contre l’industrie des crypto-monnaies, le juge a souligné les hésitations du régulateur financier américain quant à sa capacité à fournir des preuves contre Binance. En particulier en ce qui concerne le mélange des fonds des clients et de ceux de l’entreprise.

Cette attitude de la SEC a déjà été critiquée, notamment lors du procès opposant Ripple à la SEC. La marge de manœuvre semble faible face à l’offensive massive de la SEC contre l’industrie des crypto-monnaies. En effet, depuis le 5 juin 2023, Binance s’est retrouvée prise dans la tempête réglementaire de la SEC. Malgré cela, la bourse n’est pas prête à baisser les bras. Pour preuve, elle a récemment décidé d’embaucher un ancien cadre de la SEC pour renforcer sa défense.

Les procédures contre SBF suite à la faillite de FTX pourraient durer des années

En suivant de près l’affaire FTX au fil des semaines, nous sommes plongés au cœur du système judiciaire américain et international. Les demandes d’extradition, les appels de la défense et de l’accusation, les dépôts de pièces. De même que la récente non-divulgation de la liste des clients, mettent en lumière les subtilités du système judiciaire outre-Atlantique. Cette situation déroute ceux qui espéraient simplement assister au procès de Sam Bankman-Fried.

Cependant, dans un pays qui respecte l’État de droit, les personnes impliquées ont la possibilité d’exploiter toutes les facettes de la loi en leur faveur. De plus, les avocats de SBF sont très expérimentés dans cet exercice. Récemment, ils ont soumis de nouveaux documents au tribunal en charge de l’affaire, remettant en cause la validité de certains aspects de l’accusation. C’est donc vers le district sud de New York que nous nous tournons pour faire le point.

Les avocats de Sam Bankman-Fried contestent les charges non incluses dans la procédure d’extradition

Si une personne est extradée vers les États-Unis sur la base de plusieurs chefs d’accusation, la justice américaine ne peut pas ajouter de nouveaux chefs d’accusation sans consulter le pays d’origine. De plus, l’accusé devrait avoir le droit de faire appel dans son pays d’origine avant d’être jugé pour ces charges aux États-Unis. Sur les 13 chefs d’accusation retenus contre Sam Bankman-Fried, il semblerait que 6 aient été ajoutés après son extradition. De ce fait, ces chefs d’accusation sont juridiquement irrecevables.

C’est pourquoi la décision du tribunal des Bahamas était très attendue pour savoir si la justice américaine pouvait engager des poursuites concernant certains faits. Notamment la corruption transnationale, la fraude bancaire, la conspiration ou le financement illégal de campagnes électorales. Finalement, l’issue négative de la décision des autorités bahaméennes a mis fin au suspense, obligeant les tribunaux new-yorkais à en tenir compte.

Des perspectives positives pour ralentir les poursuites à l’encontre de l’ancien dirigeant de FTX

Il est important de noter que pour poursuivre l’ancien PDG de FTX sur la base de ces accusations, il faut lui permettre de se défendre localement. C’est-à-dire aux Bahamas. Par conséquent, l’équipe de défense dirigée par Mark S. Cohen demande que ces accusations soient rejetées ou traitées séparément des autres.

Les avocats de la défense de SBF exploiteront toutes les failles de la procédure en faveur de l’accusé. Cette attitude est à la fois légale et courante. Selon des sources proches du dossier, il faudra des “mois, voire des années” pour que les tribunaux examinent tous les nouveaux aspects de l’affaire.

La SEC veut réguler les exchanges décentralisés (DEX)

La Securities Exchange Commission (SEC) est loin de mettre fin à la guerre anti-crypto qu’elle mène aux USA.  En effet, le gendarme financier refuse de donner des éclaircissements sur sa position concernant la réglementation des cryptomonnaies. Il requiert un délai supplémentaire de quatre mois pour répondre à Coinbase. Cependant, tout cela ne semble pas être, pour lui, un obstacle dans sa perspective de régulation de la cryptosphère.  

Les exchanges décentralisés dans le collimateur de la SEC

La SEC a récemment lancé une grande offensive contre la cryptosphère en attaquant en justice Binance et Coinbase. Elle accuse ces deux exchanges d’avoir vendu des titres financiers non enregistrés aux États-Unis. Jusque-là, on ne saurait dire si les cryptomonnaies sont reconnues comme étant des titres financiers. Mais, il faut remarquer que c’est une hypothèse que Gary Gensler, essaie coûte que coûte de rendre réelle. 

Ces attaques répressives de la SEC poussent progressivement les utilisateurs de ces plateformes à trouver refuge sur les exchanges décentralisés. Car, ces derniers seraient hors de portée de la SEC, ce qui n’est malheureusement pas le cas.  La SEC serait à l’œuvre pour modifier la définition légale d’un exchange afin d’y intégrer les DEX. Ce projet de la SEC a été révélé par Paul Grewal, responsable juridique chez Coinbase.

Une régulation qui vise à détruire l’industrie cryptographique plutôt qu’à la protéger

Plusieurs instances américaines veulent réguler les cryptomonnaies sans chercher à les comprendre. Même s’il importe de définir un cadre réglementaire pour la cryptosphère, il faudrait bien le faire. Car, en absence d’un cadre favorable, l’industrie cryptographique ira se développer à l’étranger. 

Soulignons qu’à l’opposé des États-Unis, l’Asie se montre de plus en plus enclin aux cryptomonnaies. Cet état de chose ne fera que pousser les acteurs de ce secteur vers ce continent et vers d’autres territoires plus ouverts. Ce sera alors une grosse perte pour les pays où les régulateurs sont hostiles envers les cryptomonnaies.

La régulation est indispensable pour le développement de la cryptosphère. Cependant, les récentes actions menées par la SEC ne reflètent pas cette idéologie. Elles visent la destruction du secteur plutôt que sa protection.

USA : 4 cryptos seront suspendues par eToro dès le mois prochain

La plateforme d’investissement multiactifs, eToro, a annoncé un changement dans ses offres pour ses utilisateurs américains. En effet, elle a indiqué que l’achat des cryptomonnaies ALGO, MANA, MATIC et DASH serait momentanément suspendu pour ses clients basés aux États-Unis. 

eToro joue la carte de la prudence face à la répression réglementaire de la SEC

La plateforme israélienne d’investissement préfère faire profil bas vis-à-vis de la SEC afin d’éviter toute complication légales. En effet, celle-ci a déclaré que ses clients américains ne pourront plus accéder à certains jetons cryptos dès le 12 juillet 2023. Il s’agit notamment de :

  • Algorand (ALGO),
  • Decentraland (MANA),
  • Dash (DASH), 
  • Et enfin Polygon (MATIC).

Du fait de cette décision, il serait de plus en plus complexe pour les utilisateurs américains d’acheter et de négocier certains actifs numériques. Notons par ailleurs que le reste des clients de l’entreprise n’est pas inclus dans ce changement. Toutefois, eToro rassure que sa clientèle américaine pourra toujours conserver et vendre lesdits jetons, malgré la suspension de leur achat.

Les raisons justifiant cette prise de décision

La raison principale poussant eToro à prendre une telle décision est d’éviter toute non-conformité réglementaire. Il faut souligner que la Securities and Exchanges Commission (SEC) a déjà eu à poursuivre Binance et Coinbase. Car, pour elle, ADA, SOL, MATIC, MANA, ALGO ainsi que d’autres titres étaient régis par une réglementation stricte.

D’ailleurs, cette guerre anti-crypto menée par la SEC a déjà fait plusieurs victimes. Récemment, Robinhood (HOOD), le concurrent de eToro a également suspendu le support de MATIC pour les mêmes raisons.

On pourrait dire que les plateformes d’investissement préfèrent opter pour des mesures préventives afin d’éviter tout problème de réglementation. Bien évidemment, une telle stratégie ne sera pas sans conséquences pour les utilisateurs états-uniens. Pour ce fait, il faudra une clarification plus solide sur la réglementation des cryptos. Malheureusement, cela ne semble pas être encore le cas.

Certains clients de BlockFi pourraient récupérer leurs cryptos cet été 

Plusieurs sociétés cryptos ont subi les dommages collatéraux de l’effondrement de FTX. Parmi celles-ci se trouve BlockFi, qui a dû se placer sous le chapitre 11 de la loi sur les faillites aux USA. La plateforme de prêt a, de ce fait, gelé les retraits de ses utilisateurs. Mais, heureusement, certains d’entre eux auront enfin la chance de recouvrer leurs cryptos.

Les retraits désormais possibles sur BlockFi

La bonne nouvelle est tombée hier. Les utilisateurs de la plateforme de prêt crypto, BlockFi, auront enfin la possibilité de récupérer leur fond cet été. 

En effet, la société a déclaré être en train de finaliser l’installation des infrastructures. Ce, afin que certains de ses clients puissent recouvrer leur fond bloqué depuis l’année dernière. Certains clients, parce qu’une partie des utilisateurs, n’auront malheureusement pas la chance d’être remboursés.

Les remboursements se feront sous certaines conditions

Tous les utilisateurs de BlockFi ne seront pas pris en compte lors du remboursement. En effet, la société a indiqué que les retraits se feront par lots. Aussi, les comptes éligibles recevront une notification e-mail de la part de l’entreprise. Les utilisateurs de la plateforme demeurent donc toujours dans l’incertitude.

Cependant, il faut noter que le tribunal des faillites du New Jersey a statué sur la question. Ainsi, ce dernier a défini quelques conditions d’éligibilité au remboursement. Concrètement, les clients ayant bénéficié de taux d’intérêt sur leurs dépôts ne pourront récupérer leurs cryptomonnaies. Par conséquent, leurs fonds deviendront la propriété de BlockFi.

Les clients ayant essayé de récupérer leurs investissements après la date de gel des comptes ne seront également pas éligibles. De fait, 297 millions de dollars seront restitués aux clients détenant des portefeuilles BlockFi. Par contre, les 375 millions de dollars retirés après la date de gel des fonds seront conservés par la société.

En somme, il est peu probable que les clients ayant des comptes à intérêts puissent être remboursés. Le cas échéant, ils pourraient obtenir un remboursement partiel en dollars.