La Nouvelle-Zélande, 1er pays à légaliser les salaires en cryptomonnaies (BTC)

La Nouvelle-Zélande est devenue le premier pays à légaliser les salaires en cryptomonnaies, selon un rapport publié récemment par le Financial Times.

L’agence fiscale du pays a donc accepté qu’un salaire soit payé en crypto-devise à condition que celle-ci soit indexée sur au moins une devise standard ou fiat. La Nouvelle-Zélande exige également que la crypto choisie soit directement convertible en un mode de paiement standard. Cela permettra au Bitcoin, la crypto-monnaie avec la plus grosse capitalisation boursière au monde, de servir de moyen de paiement aux travailleurs néo-zélandais lorsque la loi entrera en vigueur le 1er septembre.

Cette initiative a pour effet de placer cet actif numérique controversé encore un peu plus haut dans le domaine des méthodes de paiement courantes. Les crypto-monnaies sont relativement peu réglementées et leur nature untrackable les a aidées à devenir populaires grâce aux achats en ligne anonymes. Cette décision constitue « un pas de plus vers la reconnaissance par les gouvernements du fait que les gens veulent être payés en cryptomonnaies« , a déclaré Thomas Hulme, avocat au cabinet Mackrell Turner Garrett de Londres. Les cryptos sont également considérées comme un nouvel investissement – et un actif – volatil.

La décision de la Nouvelle-Zélande intervient quelques semaines après que Facebook a annoncé sa propre crypto-monnaie, baptisée Libra. Bien que cette révélation ait attisé les préoccupations des investisseurs et des responsables gouvernementaux en matière de protection de la vie privée, l’intérêt du géant américain pour la monnaie numérique a conféré une nouvelle légitimité à la technologie.

Le Libra de Facebook déjà entaché par de faux vendeurs

La crypto-monnaie proposée par Facebook, Libra, est déjà ternie par les fraudeurs en ligne qui prétendent vendre des libras avant son lancement effectif. Le Washington Post a rapporté qu’environ une douzaine d’escrocs sur Facebook et Instagram utilisaient de fausses publicités pour convaincre les utilisateurs d’acheter des libras, alors que la crypto-monnaie n’est pas encore disponible…

Facebook a supprimé un certain nombre de ces comptes frauduleux après avoir été contacté par le Washington Post lundi. Au moins un des comptes incluait une séquence vidéo du PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, accompagnée d’un texte affirmant que Facebook vendait déjà 20 millions de libras. Bien sûr, le Libra n’a pas de valeur monétaire pour le moment, car il n’a pas été lancé.

Les dirigeants de Libra ont travaillé durement pour gagner la confiance des responsables gouvernementaux, dont plusieurs ont toutefois exprimé leur scepticisme quant au fait que Facebook puisse réglementer et sécuriser sa propre monnaie numérique. Facebook estime que le Libra contribuera à simplifier les transactions internationales dans une économie mondiale en croissance constante. La société prévoit d’utiliser la monnaie réelle pour soutenir le Libra, contrairement aux crypto-monnaies populaires telles que le Bitcoin.

Avant d’être disponible pour le public, la crypto-monnaie de Facebook fera l’objet d’un examen approfondi afin de s’assurer de sa conformité avec les réglementations gouvernementales. Le CEO de Libra, David Marcus, a comparu la semaine dernière devant deux comités distincts du Congrès pour des audiences sur le Libra et a déclaré que la crypto-monnaie ne se lancerait pas tant que toutes les préoccupations réglementaires ne seraient pas réglées.