NFT : Hermès triomphe dans la bataille juridique contre Mason Rothschild

La célèbre maison Hermès est actuellement engagée dans un procès contre un artiste NFT du nom de Mason Rothschild. Un premier jugement avait déjà reconnu les arguments de la marque de luxe. Un second jugement vient de confirmer définitivement la défaite de Mason.

Les NFT de Mason Rothschild considérés comme une tromperie

Le 23 juin dernier, les juges du tribunal de Manhattan ont décidé que la vente et la promotion des NFT créés par l’artiste Mason Rothschild devait cesser.

Cette décision n’est pas nouvelle, puisque le premier jugement dans cette affaire avait déjà abouti à la même conclusion. Toutefois, il est apparu que l’artiste continuait à promouvoir ses créations via ses réseaux sociaux. Cela n’a pas été apprécié par Hermès.

En effet, les juges ont indiqué dans cette nouvelle décision que le but de l’artiste était de faire croire à ses acheteurs que les NFT étaient soutenus par la prestigieuse maison française. Ce qui n’était manifestement pas le cas. Par conséquent, les ventes de ses NFT sont considérées comme trompeuses pour le public.

Mason Rothschild, quant à lui, continue de défendre sa position en s’appuyant sur le premier amendement et la liberté d’expression. Selon lui, sa collection vise avant tout à dénoncer la maltraitance animale engendrée par l’industrie du luxe en général. Cette collection comprend notamment des sacs Birkin tout en fourrure.

La suprématie de la propriété intellectuelle sur la liberté artistique ?

Dans cette situation, il semble que ce qui a influencé la décision en faveur d’Hermès soit l’utilisation et l’appropriation de la marque « Birkin » par la créatrice de NFT. Selon les juges, même si l’artiste prétendait ne pas être affilié à Hermès, l’utilisation d’une marque aussi connue était suffisante pour tromper les acheteurs.

De plus, le but de l’artiste étant de dénoncer un problème général tel que la maltraitance des animaux. Pourquoi était-il nécessaire d’utiliser la marque spécifique d’un sac ou d’un créateur ?

Il semble donc que si la liberté d’expression est toujours présente, elle trouve naturellement ses limites lorsqu’il s’agit de protéger les droits des propriétaires de marques. Même si cette décision peut sembler sévère à première vue, il n’y avait pas d’autre choix que de respecter les droits des marques.Cette affaire marque un tournant important dans le domaine des NFT, du moins aux États-Unis. La condamnation de M. Mason devrait inciter tous les créateurs à faire preuve d’une extrême prudence lorsqu’ils produisent de nouvelles collections.

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