Le minage de Bitcoin freiné au Venezuela

Le Venezuela est confronté à une crise politique et économique dont les répercussions n’épargnent pas la cryptosphère. En effet, les mineurs de Bitcoin ont été obligés de stopper toute activité en raison d’une sanction contre la corruption au Venezuela. Cette répression a eu lieu dans le cadre de la disparition de plusieurs milliards de dollars de la Petróleos de Venezuela SA.

Qu’en est-il de cette affaire ?

En 2018, le gouvernement vénézuélien a créé le Petro, la première cryptomonnaie nationale, pour pallier l’inflation au Venezuela. Cette dernière est d’ailleurs soutenue par le pétrole vénézuélien et d’autres matières premières semblables. 

Le gouvernement vénézuélien a donc mis en place la Superintendencia Nacional de Criptoactivos (SUNACRIP) afin de bien suivre cette initiative. Cependant, pour le président du Venezuela, Nicolas Maduro, les responsables de cet organisme seraient devenus des malhonnêtes. En effet, un décalage a été noté entre les ventes de pétrole vénézuélien et les gains que l’État aurait dû encaisser. Une somme de 3 à 20 milliards de dollars aurait disparu.

En 2019, une enquête nommée « complot PDVSA-crypto » a alors été ouverte pour combattre la corruption et le détournement. Celle-ci a déjà conduit à l’arrestation du président de SUNACRIP, Joselit Ramírez et du responsable des Opérations de Minage Numérique, Rajiv Mosqueda. Tous deux sont suspectés d’appartenir à un clan mafieux.

Quel est donc le rapport avec les mineurs de Bitcoin ?

Face aux enquêtes menées par le gouvernement Maduro contre la corruption, les mineurs de Bitcoins ont dû cesser leurs activités. Le but de ces investigations est de déceler les relations existant entre PDVSA, les entreprises cryptos et les anciens régulateurs. La plupart des cadres accusés de corruption ont eu à donner des autorisations, licences et autres accords aux sociétés de minage de bitcoins.

Toutes les plateformes de paiement et sociétés cryptos ayant obtenu des autorisations sous l’administration de SUNACRIP ont aussi arrêté de fonctionner. La police vérifie également si la documentation du gouvernement est complète et à jour. Malgré la cessation des activités cryptos au Venezuela, les mineurs de BTC locaux évoquent des contrôles inhabituels.

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