Depuis la création de Bitcoin en 2009 par Satoshi Nakamoto, la cryptomonnaie semble évoluer selon un cycle de quatre ans, rythmé par le halving qui réduit de moitié la récompense des mineurs et limite la création de nouveaux bitcoins. Ce mécanisme a longtemps été perçu comme la principale force derrière les hausses régulières du BTC.

Pourtant, Arthur Hayes, ancien PDG de BitMEX, remet en cause cette logique dans un essai publié le 9 octobre 2025. Selon lui, le fameux cycle du halving n’aurait plus de réelle influence sur le prix du Bitcoin. Ce sont désormais les politiques monétaires des grandes puissances, notamment celles des États-Unis et de la Chine, qui détermineraient les mouvements du marché.
Politiques d’assouplissement
Hayes rappelle que les périodes de forte hausse du Bitcoin ont toujours coïncidé avec des politiques d’assouplissement monétaire. Lorsque la Réserve fédérale américaine ou la Banque centrale chinoise injectaient massivement des liquidités dans leurs économies, le prix du Bitcoin s’envolait.
À l’inverse, les périodes de resserrement monétaire marquaient le début des marchés baissiers. Pour lui, Bitcoin reste avant tout un actif financier qui réagit à la création ou à la raréfaction de monnaie fiduciaire, en particulier du dollar américain.
L’ancien dirigeant de BitMEX estime que nous entrons dans une nouvelle phase où les États-Unis et la Chine adopteront à nouveau des politiques favorables à la liquidité. Washington prépare un cycle de baisse des taux pour stimuler la croissance, tandis que Pékin cherche à éviter la déflation en soutenant sa monnaie. Cette combinaison créerait un environnement idéal pour une hausse prolongée du Bitcoin.
Selon Hayes, la rareté programmée du BTC ne suffit plus à expliquer ses fluctuations. Ce sont les décisions des banques centrales et la création de monnaie qui dictent désormais sa trajectoire. Le halving perd ainsi son rôle central, remplacé par un facteur bien plus global : la politique monétaire mondiale.