La nouvelle, d’abord relayée sur les réseaux sociaux puis confirmée par la presse spécialisée, marque une première historique en Europe : le Fonds Souverain Intergénérationnel du Luxembourg (FSIL) a investi 1 % de son capital dans des ETF Bitcoin, soit environ 8 millions de dollars.

Créé en 2014 pour constituer une réserve financière au profit des générations futures, le FSIL privilégiait jusqu’ici des placements prudents, principalement dans les obligations de qualité et les actions d’indices.
Cette décision représente un tournant stratégique pour le fonds, qui cherche désormais à diversifier son portefeuille avec des actifs alternatifs comme l’immobilier, le capital-investissement et, désormais, les cryptomonnaies.
Allocation de 1%
Bob Kieffer, directeur de la trésorerie du Luxembourg, a expliqué que cette allocation de 1 % constitue un compromis entre prudence et innovation. Selon lui, il s’agit d’un signal fort adressé aux marchés financiers sur le potentiel à long terme de Bitcoin, tout en restant conforme à la mission du fonds.
Dans un message publié sur LinkedIn, il a reconnu que certains pourraient juger cette décision trop limitée ou trop risquée, mais a défendu ce choix mesuré comme un pas symbolique vers la modernisation de la stratégie du FSIL. Le Luxembourg devient ainsi le premier pays européen à investir officiellement dans des ETF adossés au Bitcoin, rejoignant la courte liste des institutions souveraines ayant franchi le pas, après le Salvador ou certains fonds publics américains.
Cet investissement intervient dans un contexte où la reconnaissance de Bitcoin comme actif d’investissement s’étend peu à peu dans le monde. Si d’autres pays européens, comme la République tchèque ou l’Allemagne, ont évoqué ou débattu de son intégration dans leurs réserves, aucun n’avait encore franchi le cap. Avec ce mouvement, le Luxembourg affirme sa volonté d’être à la pointe de l’innovation financière tout en maintenant une approche rigoureuse et encadrée de la gestion publique.