La Russie intensifie son contrôle sur le secteur du minage de cryptomonnaies, un domaine énergivore qui échappe encore en grande partie à la régulation.
Soucieuse de récupérer les taxes liées à cette activité et de lutter contre les installations illégales qui détournent de l’électricité, elle a récemment instauré un registre national des équipements de minage.
En grande partie clandestine
Cette initiative vise à identifier précisément les consommateurs d’énergie impliqués dans le mining, afin de mieux encadrer une activité qui reste en grande partie clandestine malgré une législation adoptée en novembre 2024.
En effet, seuls 30 % des mineurs seraient actuellement enregistrés auprès des autorités fiscales, selon le ministère des Finances. L’objectif est donc double : assainir le secteur et prévenir les coupures d’électricité fréquentes dans certaines régions, souvent causées par des installations non déclarées.
Ce registre, annoncé pour la première fois en février 2025, marque une étape vers la légalisation de l’industrie tout en limitant les abus énergétiques. Mais cette mesure s’inscrit dans une stratégie plus vaste du gouvernement russe, qui cherche à contrôler l’ensemble de l’écosystème crypto.
En parallèle, Moscou travaille activement sur le lancement de son propre stablecoin indexé sur le rouble, présenté comme une alternative aux monnaies numériques étrangères. Ce projet vise à renforcer la souveraineté financière tout en augmentant la traçabilité des flux numériques.
