Depuis que Donald Trump, ancien président des États-Unis, a officiellement annoncé la création d’une réserve nationale de Bitcoin, l’initiative commence à susciter l’intérêt à travers le globe. Après la Banque Nationale Tchèque, qui envisage l’intégration de cette cryptomonnaie dans ses avoirs, c’est désormais en Suède que le débat prend de l’ampleur.

“Ne pas vendre les Bitcoins saisis”
Le député suédois Rickard Nordin a récemment interpellé sa ministre des Finances à travers une lettre ouverte. Son objectif ? Pousser le gouvernement à intégrer le Bitcoin (BTC) dans les réserves de change nationales, aux côtés des devises étrangères et de l’or. Il met en avant la tradition suédoise de gestion prudente des réserves, tout en soulignant que le Bitcoin est de plus en plus reconnu à l’international comme un actif de réserve et une protection contre l’inflation. Dans de nombreuses régions, il est d’ailleurs déjà utilisé comme moyen de paiement.
« Une façon de constituer une réserve stratégique en Bitcoin de manière neutre sur le plan budgétaire serait simplement ne pas vendre les bitcoins saisis par les autorités telles que les douanes et la police. De cette façon, les États-Unis ont accumulé une quantité considérable [de BTC] sans avoir à allouer de fonds budgétaires ni à acheter la cryptomonnaie elle-même », écrit-il. Si cette proposition venait à être mise en œuvre, la Suède deviendrait l’un des premiers pays européens à reconnaître officiellement le Bitcoin comme actif de réserve. Cela marquerait une rupture avec la politique actuelle de la plupart des institutions financières européennes, notamment la Banque centrale européenne (BCE), qui privilégie le développement de sa propre monnaie numérique, l’euro numérique.