Une façon d’échapper aux sanctions ? Le géant gazier Gazprom, par l’intermédiaire de sa banque Gazprombank, a lancé une émission d’actifs financiers numériques (DFA) en utilisant la technologie blockchain. Cette opération, réalisée sur la plateforme de la Bourse de Moscou, s’effectue dans le cadre réglementaire établi par la Banque Centrale de Russie.
21% de rendement annuel
Le 31 mars, Gazprombank a ainsi émis 2 millions de tokens, chacun d’une valeur de 1000 roubles, pour un montant total de 2 milliards de roubles (environ 22 millions d’euros). Ces jetons offriront un rendement annuel de 21 %, avec une maturité fixée au 13 mai 2025. À cette échéance, chaque token pourra être échangé contre 1 024,74 roubles, soit un gain de 2,47 % en plus du capital investi.
Attention ! Il ne s’agit pas de cryptomonnaies telles que le Bitcoin ou l’Ether, mais de créances monétaires tokenisées, régulées et encadrées par la législation russe. Ces actifs ont été émis sur la plateforme DFA de la Bourse de Moscou, administrée par le Dépositaire National de Règlement. La particularité des DFA russes réside dans leur encadrement strict. Ces actifs ne peuvent être émis que par des opérateurs de systèmes d’information agréés par la Banque Centrale de Russie. Ainsi, Gazprom devient l’un des premiers géants industriels à se lancer, après Rostelecom, qui a également émis ses propres DFA quelques jours auparavant.
