Une humilité à toute épreuve. Dans une interview pour le média Fortune, Paolo Ardoino, le PDG de Tether, a évoqué les apports de son entreprise au dollar américain et, plus globalement à l’économie des Etats-Unis. Il a ainsi affirmé les ambitions de son USDT en tant qu’instrument de lutte contre la dédollarisation : “Nous sommes en réalité le dernier bastion de l’hégémonie du dollar américain. Si vous allez en Afrique ou en Amérique du Sud, vous n’y trouverez pas les États-Unis, mais de nombreuses bibliothèques, écoles et autoroutes construites par la Chine.”
“Infrastructures”
Un peu plus loin, Paolo Ardoino réitère ses propos, soulignant que les pays des BRICS+, et en particulier la Chine, exercent une pression croissante contre le dollar, incitant les pays émergents à se détourner de la monnaie américaine. Selon lui, seule Tether “construit des infrastructures pour empêcher cela”. Avec une capitalisation de 144 milliards de dollars sur l’USDT, Tether est effectivement un acteur majeur dans la détention de la dette américaine. En 2024, l’entreprise s’est d’ailleurs classée comme le septième plus grand acheteur de bons du Trésor. Mais relativisons: les secteurs bancaire et pétrolier jouent un rôle bien plus crucial pour la stabilité du dollar que les stablecoin.
Quoi qu’il en soit, la dédollarisation est une tendance qui prend de l’ampleur ces dernières années. Bien que le marché des stablecoins, avec une capitalisation de 237 milliards de dollars, ait encore une belle marge de progression, il continue de gagner en popularité.
