Le FBI a attribué le récent vol de 1,5 milliard de dollars sur la plateforme Bybit à un piratage orchestré par des hackers nord-coréens. L’agence a appelé les acteurs du secteur privé à blacklister les adresses de portefeuilles utilisées par ces cybercriminels.
L’agence a cité le groupe de hackers TraderTraitor et a demandé une mobilisation collective pour lutter contre cette menace.
“Le FBI encourage les entités du secteur privé, y compris les opérateurs de nœuds RPC, les plateformes d’échange, les ponts, les sociétés d’analyse blockchain, les services DeFi et autres fournisseurs d’actifs virtuels, à bloquer les transactions associées aux adresses utilisées par TraderTraitor pour blanchir les fonds volés.”
Bybit : un Safe Wallet compromis
L’annonce du FBI intervient juste après que Bybit ait publié un rapport préliminaire attribuant l’incident à une faille dans le système de Safe Wallet.
L’équipe de Gnosis Safe a confirmé que le groupe Lazarus avait compromis l’ordinateur de l’un de ses développeurs.
“Les contrats intelligents de Safe ne sont pas affectés, mais une attaque a été menée en compromettant la machine d’un développeur de Safe {Wallet}, ce qui a impacté un compte opéré par Bybit.”
Cependant, CZ, fondateur de Binance, a critiqué la déclaration de Safe, la jugeant vague et peu utile pour les autres acteurs du secteur. Il a demandé :
“Donc, l’adresse gérant 1,4 milliard de dollars était-elle la plus importante utilisant Safe ? Pourquoi n’ont-ils pas ciblé d’autres comptes ?”
En réponse, Martin Koeppelmann, fondateur de Gnosis Safe, a expliqué :
“Nous avons enquêté sur cette question. C’était certainement l’un des plus gros comptes Safe… Jusqu’à présent, nous nous sommes concentrés sur la surveillance de toutes les transactions effectuées par Safe après le piratage, avant que l’interface ne soit désactivée.”
Impact sur Bybit et le marché
Bybit a perdu 401 000 ETH lors de l’attaque, mais cela n’a pas immédiatement impacté le marché, probablement grâce à la réactivité et à la transparence de la plateforme.
Dès le début de la semaine, ses réserves en ETH étaient de retour à la normale, et Bybit avait remboursé tous les prêts contractés auprès d’autres plateformes pour assurer les retraits du week-end.
Fait intéressant, le cours de l’ETH a grimpé à 2 800 dollars après le piratage, avant de redescendre à 2 200 dollars en raison des craintes inflationnistes provoquées par les nouveaux tarifs douaniers annoncés par Donald Trump.
