L’Australie opte pour la réglementation des exchanges plutôt que des cryptomonnaies

Dans plusieurs pays, les régulateurs et les législateurs cherchent à équilibrer la régulation des cryptomonnaies. En effet, ceux-ci visent à protéger les consommateurs de tout abus, tout en encourageant l’innovation. Cependant, trouver le bon équilibre reste un défi à l’échelle mondiale. L’Australie tente toutefois d’explorer une approche qui s’appuie sur l’utilisation des lois existantes pour réguler le secteur du web3, sans entraver les initiatives locales. Il reste à voir comment réagira l’industrie crypto australienne.

L’Australie envisage une nouvelle réglementation pour les plateformes crypto

« Réglementation des plateformes d’actifs numériques » : tel est l’intitulé du document de concertation publié par le Trésor australien le 16 octobre dernier. En pratique, ce document a été rédigé pour deux objectifs majeurs. D’abord, résoudre les préjudices subis par les consommateurs. Et, ensuite, favoriser dans le même temps l’innovation dans le domaine des actifs numériques.

L’idée est, non seulement, de se baser sur des lois existantes pour réguler ce marché émergent. Mais aussi, de se concentrer sur la régulation des exchanges plutôt sur les actifs eux-mêmes. Selon les informations, devront obtenir une licence de l’ASIC (Australian Securities and Investment Commission) :

  • les plateformes dépassant un seuil de 3,2 millions de dollars au total, 
  • ou les plateformes détenant plus de 946 dollars par utilisateur.

En outre, des règles relatives au stockage des actifs des utilisateurs, à la tokenisation, au trading et au staking sont en cours d’élaboration. Soulignons que ce document est juste consultatif et ne formule que des suggestions. N’étant pas contraignant, ce texte n’est donc pas opposable au gouvernement.

Des avis mitigés dans l’écosystème crypto australien face à cette approche

La publication de ce texte a rapidement suscité des réactions mitigées, marquées par peu d’avis positifs et beaucoup de critiques. 

En effet, Adam Percy, l’avocat de l’exchange australien Swyftx, pense que la proposition est réfléchie. En revanche, le directeur de la branche Australie de Kraken, Jonathon Miller se montre déçu. 

Par ailleurs, le Trésor australien met l’accent sur le caractère consultatif du document et désire échanger avec les professionnels pour l’élaboration des prochaines règles.

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