Un stablecoin adossé à l’or naitra grâce à la Russie et l’Iran

La popularité des stablecoins a rapidement augmenté ces dernières semaines. En décembre 2022, ils constituaient près de 80 % du volume total des transactions effectuées sur le marché des crypto-monnaies. Cette croissance s’explique par le fait qu’ils offrent la sécurité aux utilisateurs. De nombreux pays considèrent le stablecoin comme un moyen idéal pour s’engager dans le secteur des crypto-monnaies. Il permet en effet d’éviter la très grande volatilité qui caractérise ce secteur.

Vers une réglementation accrue de l’industrie des crypto-monnaies

Alexander Brazhnikov, président de l’Association russe des crypto-monnaies et de la blockchain (RAKIB), a annoncé lundi 16 janvier que la Russie et l’Iran collaborent pour développer un stablecoin liée à l’or. Cette information a été confirmée par Anton Tkachev, membre de l’Assemblée fédérale russe.

Le gouvernement russe montre ainsi une nouvelle fois sa volonté de réglementer le marché des crypto-monnaies. Cependant, Tkachev a reconnu que ce sujet ne sera véritablement discuté que lorsque la réglementation des actifs numériques sera généralisée. Pour le moment, les parlementaires n’ont pas encore défini la procédure d’adoption des règles en accord avec celles de la Banque centrale et du Kremlin.

Du côté iranien, les tendances semblent similaires. En août 2022, la République islamique a légalisé l’utilisation massive des crypto-monnaies pour payer ses importations. Or, en avril de la même année, elle ne reconnaissait pas les crypto-monnaies telles que le bitcoin.

Des bénéfices évidents pour les deux pays grâce à ce projet de stablecoin

Si la Russie et l’Iran cherchent à créer ensemble un stablecoin, c’est qu’ils se trouvent dans une situation géopolitique similaire. En effet, les deux pays sont soumis à des sanctions économiques infligées par les pays occidentaux.

Ainsi, si ce projet se concrétise, il remplacera le rouble russe, le rial iranien et le dollar américain dans les échanges entre les deux pays. Cela pourrait être un moyen de contourner les sanctions économiques imposées par les États-Unis et l’Union européenne, entre autres. Par ailleurs, ces États pourraient capter d’importants revenus provenant de la fiscalité du secteur des crypto-monnaies, qui leur échappe actuellement.

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