Bataille des paris électoraux aux US : Kalshi défie la CFTC

La campagne présidentielle américaine bat son plein, et les cryptomonnaies s’invitent désormais dans le débat public, devenant un enjeu incontournable. Cependant, un sujet particulièrement sensible persiste : les paris liés aux résultats électoraux. Alors que la plateforme Kalshi vient de remporter une bataille judiciaire importante, la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) ne semble pas prête à se laisser faire.

Les plateformes de cryptomonnaies révolutionnent les paris sur les élections présidentielles

Les élections présidentielles américaines, au-delà de la lutte pour le pouvoir entre partis politiques, deviennent aussi un terrain de jeu pour les parieurs. Notamment grâce à des plateformes alimentées par les cryptomonnaies. Les marchés prédictifs permettent aux utilisateurs de parier sur divers événements, tels que les résultats du scrutin ou le nombre de débats entre les principaux candidats.

Ces paris rencontrent un succès fulgurant, comme en témoigne le volume de transactions sur la plateforme Polymarket, qui a enregistré 1,5 milliard de dollars de paris en juillet 2024. Toutefois, ces activités ne sont pas vues d’un bon œil par la CFTC. L’agence est déterminée à interdire ces paris électoraux qu’elle considère comme une menace pour l’intégrité des marchés financiers.

Malgré ses efforts, la CFTC a subi un revers juridique lorsque la plateforme Kalshi a obtenu gain de cause grâce à une décision favorable rendue par la juge Jia M. Cobb. Bien que la juge ait tranché en faveur de Kalshi, elle n’a pas fourni d’explication détaillée, laissant la CFTC dans l’incertitude quant à la suite à donner.

CFTC : une course contre-la-montre pour réguler les paris électoraux avant les élections

Malgré cette décision, la CFTC ne compte pas abandonner si facilement. En réaction, elle a déposé une requête d’urgence pour suspendre temporairement la décision de justice. Cette procédure lui accorde 14 jours supplémentaires pour analyser la décision de la juge Cobb et déterminer si un appel est envisageable.

Si ce délai est accordé, l’interdiction des marchés électoraux sur Kalshi pourrait être repoussée jusqu’à la fin du mois de septembre. Avec l’élection prévue début octobre, le temps presse pour toutes les parties. De plus, ce flou juridique permet à des plateformes non régulées comme Polymarket de capitaliser sur la situation et de s’imposer davantage dans ce secteur en pleine expansion.

La bataille est donc loin d’être terminée, et l’issue reste incertaine. La CFTC tente de contenir l’essor des paris électoraux. Par ailleurs, des acteurs comme Kalshi et Polymarket continuent de prospérer dans ce marché émergent, à la croisée des cryptomonnaies et des prédictions politiques.

4/5 - (1 vote)

Laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked (required)