La SEC assigne PayPal en justice concernant son stablecoin PYUSD
Le mastodonte des paiements en ligne, PayPal, avait lancé, le 7 août 2023, son propre jeton, le PYUSD, adossée au dollar américain. Même si cette nouvelle a ravi le cœur de la communauté crypto, tel n’est pas le cas du côté du gendarme financier américain. La Securities and Exchange Commission (SEC) interpelle PayPal sur le statut de son token. Elle pose la question de savoir si le PYUSD est une valeur mobilière.
PayPal attaqué par la SEC
Vu les exploits que les sociétés cryptos comme Tether ou Circle arrivent à accomplir avec leur stablecoin, PayPal a décidé de suivre leur exemple. En pratique, PayPal cherche à rajeunir son système classique de paiement électronique basé sur la centralisation avec des intermédiaires. C’est donc la raison ayant motivé le géant de paiement électronique à lancer son stablecoin PYUSD en août dernier, en collaboration avec Paxos.
Cependant, en moins de trois mois seulement, PayPal se trouve confronté à la SEC. La société annonce, via son dernier rapport trimestriel, la réception d’une assignation de la division d’application de la loi de la SEC s’agissant du PYUSD. Cette assignation invite l’entreprise à fournir des documents au sujet du PYUSD au régulateur.
Une nouvelle défaite de la SEC en cours ?
La communauté crypto a réagi de façon vive face à cette nouvelle. Elle soutient que le PYUSD ne devrait pas être considéré en tant qu’une valeur mobilière et qu’ainsi, il échapperait à la juridiction de la SEC.
Au nombre des acteurs cryptos dénonçant cet abus de pouvoir de la SEC, se trouve Nic Carter, le cofondateur de Coin Metrics. Il s’agit d’une plateforme d’agrégation de données blockchain. Pour lui, la SEC ne devrait même pas s’opposer au token de PayPal. Il espère impatiemment que la SEC soit réprimandée par un juge encore une fois. Notons que les perceptions de la cryptosphère sont soutenues par d’autres régulateurs collègues de la SEC. En effet, pour la Commodity Futures Trading Commission (CFTC), les stablecoins sont sous son égide. Car, elles sont des commodity (marchandises) et non des security (valeurs mobilières).
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