La Banque populaire de Chine a réaffirmé le 25 novembre 2025 son rejet total des cryptomonnaies, rappelant que la spéculation autour des « monnaies virtuelles » connaît un regain inquiétant malgré l’interdiction en vigueur depuis 2021.

Dans son communiqué, l’institution insiste sur le fait que ces activités constituent des opérations financières illégales susceptibles de « mettre en péril l’ordre économique et financier » du pays. La position officielle reste inchangée et sans ambiguïté : « Les monnaies virtuelles n’ont pas le même statut juridique que les monnaies fiduciaires, n’ont pas cours légal et ne doivent pas et ne peuvent pas être utilisées comme monnaie sur le marché. De plus, les activités commerciales liées aux monnaies virtuelles constituent des activités financières illégales ».
Exigences d’identification des clients
La banque centrale élargit son avertissement à toutes les cryptomonnaies, en ciblant particulièrement les stablecoins. Selon elle, ces derniers « ne permettent actuellement pas de répondre efficacement aux exigences d’identification des clients et de lutte contre le blanchiment d’argent, ce qui présente un risque d’utilisation pour des activités illégales telles que le blanchiment d’argent, la fraude à la collecte de fonds et les transferts de fonds transfrontaliers illégaux ».
Cette prise de position s’accompagne d’une nouvelle promesse de sévérité : la Chine entend « réprimer sans relâche les activités financières illégales » associées aux cryptos.
Pour renforcer cette répression, la Banque populaire de Chine collaborera avec douze autres agences gouvernementales afin d’améliorer le partage d’informations et les capacités de surveillance. L’objectif affiché est de mieux identifier les utilisateurs de cryptomonnaies et de « maintenir la stabilité de l’ordre économique et financier ».
Cette annonce contraste toutefois avec la réalité du terrain. Malgré l’interdiction, la Chine demeure l’un des principaux pôles mondiaux de minage de Bitcoin. D’après Reuters, elle représentait encore 14 % du minage mondial en octobre 2025, se plaçant au troisième rang mondial. Cette contradiction révèle les difficultés persistantes pour contrôler entièrement un secteur aussi décentralisé, même si le message politique reste clair et fermement réitéré.