Les droits de douanes américains profitent aux mineurs de Bitcoin en Russie

Tel est pris qui croyait prendre. En instaurant de nouveaux droits de douane sur les produits importés, les États-Unis et le président Donald Trump ont affecté le secteur du minage de Bitcoin (BTC). Les machines spécialisées dans cette activité, les fameuses ASIC, sont devenues bien plus coûteuses à importer sur le territoire américain.

Face à ces barrières tarifaires, les entreprises de crypto-minage aux États-Unis doivent désormais revoir leur stratégie. Pendant ce temps, d’autres pays, comme la Russie, pourraient tirer un avantage considérable de cette situation.

Tarifs plus avantageux

D’après un rapport récent publié par The Block, la Fédération de Russie pourrait être l’un des principaux bénéficiaires collatéraux de cette politique commerciale. Si les droits de douane américains sur les machines de minage en provenance d’Asie continuent d’augmenter, les entreprises russes pourraient alors accéder à ces équipements à des tarifs nettement plus avantageux que leurs concurrents américains.

Le contexte est d’autant plus favorable pour la Russie qu’elle dispose d’une énergie abondante et bon marché, ce qui constitue un atout majeur pour l’activité de minage. Ethan Vera, directeur des opérations de Luxor Technology, une entreprise spécialisée dans ce domaine, confirme cette tendance : « Actuellement, nous appliquons une taxe de 12,6 % sur les unités ASIC venant d’Asie vers les États-Unis. Nous anticipons une hausse allant jusqu’à 38,6 % selon le pays d’origine dès juillet, sauf renégociation pendant la trêve douanière de 90 jours. »

Cette pression tarifaire rend l’environnement américain moins compétitif, poussant certains investisseurs à envisager d’autres territoires. La Chine, principal exportateur de machines de minage, continuera d’approvisionner des régions où les droits de douane sont plus faibles.

Résultat : des destinations comme le Canada, les pays nordiques, l’Éthiopie, le Brésil, l’Argentine, le Chili ou encore le Paraguay pourraient capter une part croissante des investissements dans les infrastructures de minage.

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