Corée du Nord : enquête de l’ONU sur le vol de 3 milliards de dollars en cryptos
Récemment, le groupe de pirates informatiques connu sous le nom de Lazarus a attiré l’attention en effectuant plusieurs transactions importantes en crypto-monnaie. Leur cyber-vol a permis d’amasser un butin total estimé à 3 milliards de dollars depuis 2017. En réponse à ces attaques, qui proviendraient de la Corée du Nord, l’Organisation des Nations unies (ONU) a entrepris une analyse approfondie des méthodes et des objectifs de ces pirates.
Les 58 Supposées Cyberattaques de la Corée du Nord
Selon un rapport de Reuters, les inspecteurs des sanctions de l’ONU s’apprêtent à dévoiler les résultats de leur enquête sur des attaques de pirates informatiques. Celles-ci pourraient être liées à la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC).
La Corée du Nord est soumise à des sanctions de l’ONU depuis 2006 en raison de ses activités nucléaires et de ses essais de missiles balistiques. Il semblerait que le vol de crypto-monnaies puisse être utilisé pour financer son programme nucléaire.
Les groupes de hackers tels que Lazarus : opérations sur commande ?
Selon les inspecteurs de l’ONU, les pirates, dont ceux du Lazarus Group, semblent agir en tant qu’agents de renseignement spécialisés affiliés au Bureau général de reconnaissance de la Corée du Nord. Les cyber-attaques attribuées à la Corée du Nord, bien que niées par Pyongyang jusqu’à présent. Elles visaient principalement les entreprises de défense et les chaînes d’approvisionnement, selon les mêmes inspecteurs en charge des sanctions.
Certains membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, notamment les Etats-Unis, militent pour un durcissement des sanctions jugées inefficaces. D’autres, comme la Chine et la Russie, préfèreraient assouplir ces mesures afin de rétablir les relations avec la RPDC et de relancer les pourparlers sur la dénucléarisation.
Face à près de deux décennies de sanctions infructueuses, certains plaident en faveur du dialogue et de l’incitation plutôt que de la coercition. En effet, malgré les sanctions qui n’ont cessé d’être renforcées depuis 2006, les résultats escomptés tardent à se concrétiser. Cette logique s’applique également aux produits de luxe : bien que leur vente soit interdite par l’ONU. Ils sont toujours présents en Corée du Nord, selon les inspecteurs en charge des sanctions.
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