Avec la hausse des taux d’intérêt au Japon, Arthur Hayes voit le Bitcoin à 1 million de dollars

La Banque du Japon a créé la surprise en annonçant une hausse de son taux directeur de 0,5 % à 0,75 %, la plus forte augmentation enregistrée depuis trois décennies. Cette décision, inhabituelle dans un contexte mondial plutôt orienté vers l’assouplissement monétaire, a immédiatement suscité des réactions sur les marchés financiers, y compris dans l’écosystème des cryptomonnaies. Parmi les voix les plus remarquées, Arthur Hayes, cofondateur de BitMEX, a livré une analyse particulièrement tranchée sur le réseau X.

Selon lui, cette hausse des taux ne remet pas en cause la logique globale de la politique monétaire japonaise, qu’il juge toujours marquée par des taux réels négatifs. Il anticipe ainsi une forte dépréciation du yen face au dollar, allant jusqu’à évoquer un taux de change de 200 yens pour un dollar. Dans le même mouvement, il prédit une envolée spectaculaire du Bitcoin vers des sommets historiques : « Ne vous battez pas contre la BoJ : les taux réels négatifs sont la politique explicite. JPY à 200, et BTC à 1 million. »

Projections excessives ?

Même si ces projections peuvent sembler excessives, elles traduisent une conviction largement partagée chez certains investisseurs : les politiques monétaires accommodantes, ou perçues comme telles à long terme, favorisent les actifs alternatifs et décentralisés. La décision de la Banque du Japon s’inscrit toutefois dans un contexte économique spécifique, marqué par la volonté de sortir progressivement d’une ère prolongée d’argent quasi gratuit.

Théoriquement, une hausse des taux japonais pourrait réduire l’attrait des actifs risqués, notamment dans le cadre du yen carry trade. Pourtant, des analystes estiment que l’effet inverse pourrait se produire. Une monnaie plus faible pourrait inciter les investisseurs japonais à rechercher des refuges alternatifs, comme le Bitcoin, afin de préserver leur pouvoir d’achat.

Dans le même temps, le BTC montre de timides signes de reprise. Après un point bas autour de 84 390 dollars, il a rebondi dans le sillage des marchés actions américains, soutenus par la hausse des contrats à terme sur le Nasdaq 100 et le S&P 500. Cette corrélation persistante rappelle que le Bitcoin est désormais pleinement intégré aux dynamiques financières globales.

Les prévisions d’Arthur Hayes restent audacieuses, mais elles illustrent les liens de plus en plus étroits entre décisions des banques centrales et marché des cryptomonnaies. Reste à savoir si le Bitcoin saura s’émanciper des actifs à risque ou s’il continuera d’évoluer à leur rythme. La réponse se dessinera sans doute au cours des prochains mois, voire en 2026.

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