Le 7 septembre à Tel Aviv, un homme a été sauvagement agressé à son domicile par trois individus venus lui extorquer l’accès à ses cryptomonnaies. Les assaillants ont ligoté et battu leur victime pour lui soutirer les mots de passe de ses portefeuilles numériques.

Face à sa résistance, l’un d’eux l’a poignardé à deux reprises, le forçant à céder. Les agresseurs ont alors transféré près de 600 000 dollars en Bitcoin et USDT, avant de s’enfuir avec divers objets de valeur, dont une montre Rolex, un ordinateur portable, un portefeuille Trezor et plusieurs milliers d’euros en liquide.
Montée des attaques
Le principal suspect, identifié comme Murad Mahajna, a été arrêté trois jours après l’agression, mettant fin à sa fuite. L’affaire, largement relayée par la presse israélienne, illustre la montée des attaques violentes visant les détenteurs de cryptomonnaies. Ces crimes, souvent baptisés « wrench attacks », reposent sur la contrainte physique pour obtenir l’accès aux fonds numériques, une tendance qui inquiète la communauté crypto à mesure que la valeur du Bitcoin grimpe.
Selon un rapport récent de Chainalysis, l’année 2025 pourrait être la plus sombre jamais enregistrée pour les vols liés aux cryptomonnaies. Le total des montants dérobés pourrait dépasser les 4 milliards de dollars, un record historique. Les criminels semblent délaisser les plateformes d’échange, mieux sécurisées, pour s’en prendre directement aux particuliers, jugés plus vulnérables.
Ce basculement révèle une nouvelle forme de risque dans l’écosystème des actifs numériques. Alors que les investisseurs redoublent de précautions en ligne, la menace physique devient une réalité tangible. Comment se prémunir contre ces attaques, qui mêlent brutalité et technologie ? À ce jour, aucune réponse claire n’existe. Ce drame israélien témoigne d’une inquiétante dérive qui dépasse les frontières et met en lumière la fragilité de la sécurité personnelle à l’ère de la finance décentralisée.