La Russie veut son propre stablecoin

La Russie semble déterminée à renforcer son indépendance financière, après le gel des avoirs de la plateforme crypto Garantex. Dans les cartons du Kremlin : la création d’un stablecoin national, conçu comme rempart contre les turbulences géopolitiques et les sanctions économiques. Un projet qui allie stratégie défensive et ambition de puissance dans l’arène monétaire numérique.

Stablecoin adossé au rouble

Le 6 mars, Washington, appuyé par Berlin et Helsinki, a brutalement interrompu les activités de Garantex, accusée d’avoir blanchi quelque 96 milliards de dollars depuis 2019. Tether, émetteur du célèbre stablecoin USDT, a rapidement emboîté le pas : 27 millions de dollars d’actifs ont été gelés, paralysant la plateforme et forçant la suspension des opérations. Ce coup de force a fait l’effet d’un séisme à Moscou. Nouvel objectif : créer une monnaie numérique indexée sur le rouble — un stablecoin domestique, à l’abri des pressions externes. Pour Kabaloev, la leçon est claire : « Celui qui ne maîtrise pas l’infrastructure monétaire finit par en être prisonnier. »

Dans ce contexte, la Russie envisage un stablecoin adossé au rouble, ou potentiellement à un panier de devises alliées — yuan, dirham, voire un assemblage issu d’un futur « crypto-BRICS ». L’idée : fluidifier les paiements internationaux sans dépendre de l’architecture financière dominée par l’Occident.

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