Libéré après plusieurs années de rétention. Connu dans le monde des technologies bien avant son implication dans Ethereum, Virgil Griffith est un ancien diplômé du prestigieux California Institute of Technology. Il s’est d’abord illustré avec WikiScanner, un outil open source ayant permis de révéler l’origine de modifications anonymes sur Wikipédia, bien avant de marquer l’univers crypto. En 2016, il rejoint officiellement la Fondation Ethereum, où il joue un rôle déterminant dans le développement de l’Ethereum Name Service (ENS), un système conçu pour rendre les adresses blockchain plus lisibles et accessibles au grand public.
“Blockchains for Peace”
Mais c’est en 2019 que son parcours prend une tournure dramatique. Cette année-là, Griffith se rend en Corée du Nord pour participer à une conférence intitulée “Blockchains for Peace”, organisée à Pyongyang. Il y présente les usages possibles de la blockchain dans un contexte de résilience économique, un geste que les autorités américaines considèrent comme une aide technique à un régime sous sanctions internationales.
Accusé de violation de la loi IEEPA (International Emergency Economic Powers Act), il choisit en 2021 de plaider coupable pour éviter un procès qui aurait pu lui coûter encore plus cher. En avril 2022, il est condamné à 63 mois de prison. Cette peine sera légèrement allégée par le juge Kevin Castel en juillet 2024, passant à 56 mois.
Il a finalement été libéré ce mercredi matin. Et Virgil Griffith souhaite se réinsérer dans la société. Il passera d’abord quelques semaines dans un centre dédié avant de débuter une période de liberté conditionnelle. Toutefois, cette liberté reste encadrée, en particulier concernant ses activités dans les domaines de la cryptomonnaie et de la blockchain, ses champs d’expertise. Pour certains de ses soutiens, ce retour à la vie civile ne suffira pas à effacer l’impact de sa condamnation. Ils espèrent toujours une grâce présidentielle pour tourner définitivement la page.
