Alors que les États-Unis concentrent l’essentiel de l’attention médiatique avec le succès de leurs ETF crypto, l’Asie s’impose discrètement comme la région la plus dynamique en matière d’adoption des actifs numériques.
Un rapport récent publié par Sygnum, relayé par la presse spécialisée, met en lumière l’appétit croissant des investisseurs fortunés asiatiques pour les cryptomonnaies. Dans des pays comme la Corée du Sud, le Japon ou encore Singapour, le nombre de personnes à haut patrimoine ne cesse d’augmenter, tout comme leur exposition au secteur crypto.
Selon cette étude, 87 % des High-net-worth individuals (HNWI) interrogés déclarent déjà détenir des cryptomonnaies, avec une allocation moyenne atteignant 17 % de leur portefeuille. Plus révélateur encore, près de 60 % d’entre eux prévoient d’augmenter leur exposition dans les années à venir. Pour rappel, cette catégorie regroupe les individus disposant d’au moins un million de dollars d’actifs investissables, ce qui en fait un segment clé de la gestion de patrimoine mondiale.
Rôle central
Contrairement à l’image parfois véhiculée en Occident, ces investisseurs ne perçoivent pas les cryptomonnaies comme un simple outil spéculatif. En effet, 90 % des répondants estiment que les actifs numériques jouent désormais un rôle central dans la préservation de la richesse sur le long terme et dans la planification successorale.
Le rapport de Sygnum souligne d’ailleurs que « les actifs numériques sont désormais solidement ancrés dans l’écosystème de la gestion de patrimoine privé de la région Asie-Pacifique. Et ces investisseurs ne sont pas des spéculateurs, mais bien des investisseurs avec des horizons de temps de 10 à 20 ans qui réfléchissent au transfert de richesse intergénérationnel ».
Sans surprise, le Bitcoin, l’Ether et Solana figurent en tête des cryptomonnaies les plus détenues, avec près de 80 % des investisseurs actifs exposés à ces trois actifs. Si la réglementation asiatique est souvent jugée exigeante, elle est surtout considérée comme plus lisible et structurée. Gerald Goh, cofondateur de Sygnum, explique que cette clarté réglementaire constitue un facteur d’attractivité majeur pour des investisseurs en quête de stabilité.
Singapour et Hong Kong ont ainsi instauré des cadres juridiques précis, tandis que le Japon envoie des signaux de plus en plus favorables au secteur. Selon Chainalysis, le pays figure désormais parmi les leaders mondiaux de l’adoption crypto. À ce rythme, l’Asie et les États-Unis pourraient bien capter l’essentiel de la valeur créée, laissant l’Europe à la traîne.
