Ray Dalio, fondateur de Bridgewater Associates, a ravivé le débat sur la sécurité de Bitcoin en évoquant une menace encore lointaine mais théoriquement possible : l’informatique quantique.

Dans une interview accordée à CNBC, l’investisseur a estimé que la cryptomonnaie pourrait finir par être vulnérable à des machines capables de briser les mécanismes cryptographiques qui assurent aujourd’hui sa sécurité. Selon lui, « le problème avec Bitcoin est qu’il ne sera pas une monnaie de réserve pour les grands pays car il peut être suivi et, avec l’informatique quantique, contrôlé, piraté, etc. ».
À ce stade, les ordinateurs quantiques réellement capables de casser les algorithmes de Bitcoin n’existent pas. Mais les progrès rapides annoncés par Google ou IBM entretiennent les inquiétudes. Là où les ordinateurs classiques mettraient des millions d’années pour casser une clé cryptographique, un ordinateur quantique suffisamment puissant pourrait théoriquement y parvenir en quelques secondes, renversant ainsi les fondations techniques de Bitcoin.
L’or privilégié
Dalio, connu pour ses analyses macroéconomiques, continue de privilégier l’or qu’il considère comme une valeur refuge supérieure. « L’or est avantageux car il peut être physiquement détenu, sans dépendre de qui que ce soit pour fournir quoi que ce soit », explique-t-il, soulignant l’indépendance totale du métal précieux.
Il reconnaît pourtant que Bitcoin partage certaines caractéristiques de l’or, notamment son impossibilité d’être dévalué par la création monétaire des États. Malgré son scepticisme, Dalio admet détenir environ 1 % de sa richesse totale en Bitcoin, preuve qu’il ne rejette pas totalement son potentiel.
Si la menace quantique n’est pas immédiate, les propos de Dalio rappellent que Bitcoin devra continuer d’évoluer pour affronter les défis technologiques du futur. Les développeurs travaillent déjà sur des solutions dites « post-quantiques » destinées à renforcer la résilience du réseau. L’inquiétude du milliardaire s’inscrit donc moins dans une alerte urgente que dans un appel à anticiper les mutations profondes de l’informatique à venir.