Taïwan s’intéresse de près au rôle que pourrait jouer Bitcoin dans ses réserves stratégiques, une réflexion qui s’inscrit dans un mouvement mondial où plusieurs États réévaluent la place des cryptomonnaies dans leur stabilité financière.

Le contexte national est marqué par une forte volatilité du nouveau dollar taïwanais, dont la valeur a connu des variations de plusieurs pourcents en une seule journée depuis le début de l’année. Cette instabilité a poussé le législateur Dr. Ju-chun Ko à demander à la Banque centrale d’examiner l’intégration de Bitcoin dans les réserves nationales afin de « réduire les risques de dépendance excessive aux réserves traditionnelles ».
Soutiens
Selon des informations relayées notamment par Bitcoin Magazine, la requête a été prise au sérieux : le Premier ministre et la Banque centrale ont annoncé leur volonté d’étudier l’usage potentiel du Bitcoin comme actif stratégique.
Parallèlement, les autorités envisagent l’élaboration d’un cadre réglementaire favorable aux crypto-actifs, ainsi que la mise en place d’un projet pilote reposant sur les bitcoins saisis par la justice, évalués à plusieurs millions de dollars. Cette expérimentation constituerait une première étape vers une adoption progressive, permettant d’observer concrètement les effets d’une telle réserve.
Le processus bénéficie également du soutien de Samson Mow, dirigeant de Bitcoin JAN3, qui accompagne le législateur dans ces démarches. La dynamique s’inscrit dans un mouvement initié par la décision du président Donald Trump de constituer une réserve stratégique de Bitcoin aux États-Unis, initiative qui influence désormais de nombreux pays.
Pour Taïwan, l’enjeu dépasse la simple modernisation financière : il s’agit de sécuriser une partie de son économie en se dotant d’un actif considéré comme résilient, à l’image de l’or. L’île pourrait ainsi devenir l’un des prochains États à intégrer officiellement le BTC dans ses outils de stabilité économique.