La blockchain se distingue par sa transparence, rendant toutes les données et transactions accessibles à chacun. Si cet atout favorise la traçabilité, il fragilise aussi les utilisateurs en exposant leurs avoirs.

Des fuites de données ont souvent permis de relier des portefeuilles à l’identité de leurs propriétaires, facilitant ainsi les attaques de hackers. Pour limiter ces risques, Vitalik Buterin, co fondateur d’Ethereum, s’est intéressé au wallet Hinkal, conçu pour préserver la confidentialité.
La comparaison avec un compte bancaire est parlante : imaginer que votre IBAN révèle vos revenus et vos habitudes d’achat illustre bien le problème. La transparence totale transforme un portefeuille crypto en cible idéale pour les cybercriminels. Des techniques comme l’address poisoning ou les malwares menacent directement les fonds des utilisateurs.
Solution innovante
Hinkal propose une solution innovante en rendant invisibles non seulement le solde, mais aussi les transactions. En août, Buterin a expérimenté l’outil en y transférant une petite somme.
Si la transaction initiale reste visible, les suivantes échappent à la surveillance publique, compliquant la tâche des pirates. Cette avancée, toutefois, n’exonère pas les détenteurs de cryptos des précautions élémentaires.
La confidentialité doit en outre être conciliée avec les règles de conformité. Pendant ce temps, Ethereum prépare Fusaka, une mise à jour majeure attendue en décembre. Elle améliorera la scalabilité grâce à PeerDAS, fixera de nouvelles limites de gas et renforcera la sécurité du réseau. La protection de la vie privée reste un défi essentiel, mais elle ne doit pas nourrir les soupçons d’activités illégales.