Une très bonne nouvelle. La Réserve fédérale américaine a décidé de lever une barrière importante pour les banques impliquées dans les actifs numériques. Désormais, les établissements membres ne seront plus tenus d’informer la Fed à l’avance avant de se lancer dans des activités liées aux cryptomonnaies ou aux stablecoins. Ces opérations seront dorénavant surveillées comme toute autre activité bancaire classique.

Un véritable revirement
C’est un revirement par rapport à la position adoptée après le scandale FTX en 2022. À l’époque, en janvier 2023, la Fed, la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation) et l’OCC (Office of the Comptroller of the Currency) avaient publié une série de recommandations visant à décourager fortement l’engagement des banques avec l’univers crypto. Les régulateurs estimaient alors que les cryptomonnaies présentaient un risque trop élevé et n’étaient pas compatibles avec des pratiques bancaires prudentes. Cette directive vient officiellement d’être annulée.
Avec ce repositionnement, la Fed s’aligne désormais sur la FDIC et l’OCC, qui ont récemment confirmé que les banques ont le droit de mener des activités en lien avec les cryptomonnaies sans devoir obtenir une approbation explicite.
Une avancée majeure saluée par les partisans de l’industrie, et notamment par l’ancien président Donald Trump, pour qui l’abandon de ce qu’il nomme « l’Operation Chokepoint 2.0 » est un objectif politique clé. Cette expression désigne une politique informelle reprochée aux grandes banques, qui auraient évité ou exclu les entreprises du secteur crypto de leurs services, les assimilant à des clients à risque.
Malgré cette ouverture, la Fed maintient sa position sur un point central : l’accès aux comptes maîtres – un élément crucial permettant aux banques d’opérer pleinement à l’échelle nationale. Des acteurs comme Custodia Bank ou Kraken Financial se voient toujours refuser ce sésame, indispensable pour effectuer des règlements directement auprès de la banque centrale.