Le gouvernement va devoir rendre des comptes. Lors d’une session spéciale mardi, la Chambre des représentants d’Argentine a adopté trois mesures en réponse au scandale du memecoin LIBRA, qui a secoué le pays en février dernier après que le président Javier Milei en a fait la promotion. La première mesure, la création d’une Commission d’enquête, a été approuvée par 128 voix pour, 93 contre et 7 abstentions. Plusieurs figures du gouvernement seront appelées à témoigner, notamment : Guillermo Francos, chef d’état-major, Luis Caputo, ministre de l’Économie, Mariano Cúneo Libarona, ministre de la Justice, et Roberto Silva, président de la Commission nationale des valeurs mobilières (CNV).

“Droit de connaître la vérité”
Plusieurs rapports seront aussi demandés à l’exécutif concernant ce fameux token LIBRA. Le memecoin LIBRA avait atteint une capitalisation de 4,5 milliards de dollars avant de s’effondrer de 95 % en quelques minutes. Après ce fiasco, Javier Milei s’était désolidarisé du projet, et le nom de Hayden Davis, impliqué dans le memecoin MELANIA, avait émergé dans l’affaire.
Alors que certains représentants, comme Maximiliano Ferraro, se félicitent de ces nouvelles mesures, estimant que « la société a le droit de connaître la vérité », d’autres, comme Gabriel Bornoroni, considèrent que cette enquête est une tentative de l’opposition de discréditer le gouvernement. Selon lui, « l’opposition crée un spectacle auquel nous sommes habitués », soulignant que le gouvernement a enregistré un excédent budgétaire en 2024 et continue de réduire l’inflation chaque mois. Le député Nicolás Mayoraz, quant à lui, critique les parlementaires derrière ces initiatives, affirmant qu’ils tentent d’interférer dans le pouvoir judiciaire. En revanche, Oscar Agost Carreño estime que c’est leur devoir de « demander des explications politiques » sur cette affaire.