Le projet d’euro numérique face à une vague de désinformations

On vous en parlait déjà hier : bien qu’il ne soit pas attendu par les Européens, le projet d’euro numérique est en cours au sein des institutions du Vieux continent. Il n’est pas encore terminé, et ne pourrait pas être lancé avant 2028. L’objectif : s’émanciper des géants américains du paiement, afin de rendre l’Europe plus indépendante que jamais. Un but noble, mais aujourd’hui confronté à une vague de désinformation qui profite à ses détracteurs.

Fausses informations en pagaille

Ainsi, le député européen Harald Vilimsky, du parti autrichien nationaliste FPÖ, a ainsi assuré que la BCE voulait “introduire l’euro numérique en octobre”, une affirmation fausse qui a aussi circulé sur les réseaux sociaux en France, Slovaquie, Bulgarie ou encore aux Pays-Bas. L’idée que l’euro numérique signifierait la “fin de l’argent liquide” est également avancée par certains responsables, comme Nicolas Dupont-Aignan, président du parti Debout la France. Pour Vicky Van Eyck, directrice exécutive de l’ONG Positive Money Europe, cette désinformation révèle une “méfiance envers les institutions centralisées”.

Alors que l’utilisation de l’argent liquide décline, la BCE et des dizaines d’autres banques centrales à travers le monde préparent ou mettent en place des monnaies numériques de banque centrale (MNBC). Le BCE souligne que l’euro numérique viendrait compléter les espèces, pas les remplacer. Grâce à son statut de monnaie légale, il serait considéré comme sans risque et conservé dans un portefeuille numérique. Les paiements pourraient ainsi être réalisés aussi bien en ligne qu’hors ligne, tout en garantissant l’anonymat.

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