L’Université de Harvard a nettement renforcé sa présence dans les ETF Bitcoin au comptant, au moment même où le cours de la cryptomonnaie est repassé sous les 100 000 dollars. Malgré cette baisse, les fonds négociés en bourse continuent d’attirer les capitaux institutionnels, et l’intérêt de Harvard pour l’ETF IBIT de BlackRock en est une preuve notable.
D’après des informations relayées par The Block, l’université a annoncé détenir 6 813 612 actions de l’IBIT au troisième trimestre, soit une hausse spectaculaire de 257 % par rapport aux 1,9 million d’actions déclarées en juin.
Cette nouvelle position devient désormais la plus importante de son portefeuille, dépassant des entreprises majeures comme Microsoft ou Amazon. À la date de déclaration, ces actions représentaient 442,8 millions de dollars, une valeur ensuite descendue à environ 364,4 millions en raison du recul du prix de l’ETF.
Harvard pas seule
Harvard n’est pas seule dans cette stratégie. L’Université Emory, à Atlanta, a elle aussi accru ses investissements, possédant plus d’un million d’actions du Bitcoin Mini Trust de Grayscale, pour un total évalué à 42,9 millions de dollars. Un fonds souverain d’Abu Dhabi, Al Warda Investments, suit également cette tendance, déclarant 7 963 393 actions d’IBIT, soit une augmentation de 230 % depuis juin, valorisée autour de 517,6 millions de dollars.
Ces mouvements contrastent avec une semaine difficile pour l’IBIT, marquée par 532,4 millions de dollars de sorties nettes. Pourtant, pour l’analyste de Bloomberg Eric Balchunas, la présence de fonds universitaires dans ce type d’actifs reste suffisamment rare pour souligner la portée de ces décisions. Malgré les fluctuations du marché, Harvard, Emory et Al Warda s’inscrivent dans une dynamique institutionnelle qui voit le Bitcoin comme une réserve de valeur à long terme, et non comme un actif spéculatif soumis aux variations immédiates.
