Hack crypto : ce stablecoin chute à 0,20 centimes

Les stablecoins sont des cryptomonnaies censées garder une valeur stable, généralement arrimée au dollar. Pourtant, le protocole Yala, à l’origine du stablecoin YU, a récemment subi un incident critique qui a fait chuter sa valeur.

Conçu pour valoir exactement 1 dollar grâce à un système de collatéral en Bitcoin, le YU a perdu son ancrage et est tombé jusqu’à 0,20 dollar. L’équipe de Yala a expliqué qu’il ne s’agissait pas d’une baisse liée au prix du Bitcoin, mais d’une tentative d’attaque exploitant une faille du protocole.

L’analogie avec un billet de banque garanti par de l’or illustre bien le fonctionnement du YU : sa valeur repose sur la confiance que l’on peut toujours l’échanger contre du Bitcoin. Or, dans ce cas précis, un acteur malveillant est parvenu à créer des tokens sans déposer les garanties nécessaires.

Emission massive

Au total, 120 millions de YU ont été générés frauduleusement sur le réseau Polygon. Cette émission massive, dépourvue de valeur réelle, a saturé le marché et brisé le mécanisme d’ancrage, entraînant un effondrement brutal du prix.

Pour limiter les dégâts, Yala a suspendu certaines fonctionnalités de conversion et de bridge. En parallèle, la société de sécurité SlowMist a été mobilisée afin de renforcer le protocole. L’équipe assure que les fonds déposés en Bitcoin par les utilisateurs restent intacts et qu’aucune perte directe n’a été subie par eux. Cependant, la confiance dans le stablecoin a été profondément ébranlée.

Les données on-chain montrent que l’attaquant a rapidement écoulé une partie des YU créés contre des USDC, convertis ensuite en ETH et dispersés sur plusieurs adresses. Malgré un bref rebond à près de 0,92 dollar, le YU se négocie aujourd’hui autour de 0,66 dollar, loin de son objectif de parité. Cet épisode met en lumière les faiblesses persistantes du secteur. Même adossés à des actifs solides, les stablecoins ne peuvent garantir leur stabilité sans une sécurité irréprochable. Dans un marché où la confiance est primordiale, chaque « depeg » constitue un rappel brutal des risques qui menacent cet écosystème.

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